Qui ?
Judson Brewer, Directeur de Recherche à la UMass Medical School, chercheur à Yale et affilié au MIT.
Quoi ?
Une intervention à LeWeb14 sur le rôle des neurosciences dans l'élaboration d'outils destinés à soigner les addictions.
Comment ?
Fumer et trop manger sont deux problèmes comportementaux aussi courants que difficiles à gérer, tout comme poster en continu des selfies sur Facebook. D'un point de vue neurologique, "Facebook, c'est comme la cocaïne" explique Judson Brewer, à l'image du tabac ou du sucre, "le fait de parler de soi provoque une récompense au niveau cérébral, qui pousse à répéter l'action pour retrouver la sensation de bien-être éprouvée la première fois".
Alors que le yoga ou la méditation rencontrent un succès croisant dans le temple de la connectivité qu'est la Silicon Valley, les neurosciences commencent à attaquer le sujet pour le lier à la technologie. Un exemple ? Craving to Quit, une application pour smartphones destinée à aider à arrêter la cigarette en se basant sur les études réalisées à l'université de Yale et des techniques de méditation. Judson Brewer a participé à ce projet, et ambitionne, à terme, de décliner l'application pour plusieurs cas d'addiction, à commencer par celle au sucre dont souffrent beaucoup d'obèse.
Pour le scientifique, nous somme de mieux en mieux capable de "lire le cerveau". Une perspective qui ouvre de larges horizons, tant d'un point de vue de la gestion des addictions que de celle d'une meilleure connaissance de notre propre corps. Christopher deCharms, CEO de Omneuron, a annoncé un futur proche où les patients seraient "capables de gérer et communiquer leur douleur bien mieux qu'actuellement. Des applications, "capables d'estimer cette douleur bien mieux qu'une échelle de 1 à 10", pourraient bien révolutionner la relation du patient à son entourage...
Mathilde Saliou
