Qui ?
Emmanuel Vivier, co fondateur du Hub Institute.
Quoi ?
Ce que le Hub retient du 5 ° Vivatech, par la société qui en organise le tour pour les entreprises.
Comment ?
Que retenez-vous de cette édition ?
D'abord, elle a eu lieu, elle a été organisée pendant les périodes de confinement, en pariant sur l'avenir, et ce courage explique que Vivatech soit le premier grand événement de la tech à revenir en format hybride. La bonne nouvelle, c'est que l'écosystème des start up n' a pas ralenti dans la période. Les grandes sociétés sont plus "fit" en sortie de crise. Bien sûr, Air France ou Accor n'ont pu être là. Mais des acteurs comme LVMH ont déjà rebondi.
Comment expliquer les interventions de Mark Zuckerberg et Tim Cook cette année ?
Ces plateformes et leurs super pouvoirs commencent à énerver. Ces dirigeants sont là pour prouver leur bonne volonté, ne pas paraitre arrogants et admettre qu'ils font partie d'un écosystème. Et puis, c'est l'année de toutes les régulations et Vivatech concentre un grand nombre de décideurs politiques. Les dirigeants de Huaiwei, Orange, Microsoft, IBM Google étaient là. Malgré la balkanisation du web en cours, il y a besoin de moments où toute la famille se réunit. Comme à un mariage.
Combien de tours avez-vous organisé pour les entreprises et qu'en retenez-vous ?
Nous en avons organisé 45 en mode physique, et 6 en mode virtuel. C'était 160 il y a deux ans. Cette année, nous avons du traiter l'info beaucoup plus rapidement : la sélection des start up est arrivée le mois dernier, alors que nous avions 3 mois en temps normal. En même temps, il s'agissait des deux tiers d'un hall, contre deux hall complets à la précédente édition. Le salon présente 6 thèmes : economic recovery & digital transformation, tech for environment, for society, future of work, tech to watch et les scale up, fixés par l'agenda de l'Elysée. J'ai retenu par exemple le DaVinci Robot, le robot chirurgien, qui existe déjà à 5 000 exemplaires dans le monde. Ou encore Greenly, présenté sur le stand de la BNP. Un système qui permet le calcul de l'empreinte carbone, à partir de la liasse comptable, rendant ce calcul accessible aux PME. Dans le green, la start up US Mycoworks présentait un sac en fibre de champignon sur le stand LVMH, après en avoir réalisé un pour Hermes. Mais aussi Tink, Une API bancaire qui permet l'accès aux données financières en temps réel, la vérification du titulaire d'un compte la vérification des revenus en temps réel, un solution de paiement et un coach financier. La société suédoise a levé 308 M$. La DSP 2 ouvre les API bancaires et permet à une foule de nouveaux services de voir le jour.
L'IA est en train de sortir du mirage, pour entrer dans le monde réel ...
Elle a des tas d'application déjà effectives dans la santé, dans le foncier pour les marchés financiers, Cogneed, qui analyse les voix des call center pour faire apparaitre les fiche plus vite. Ou Golem, qui lit pour les entreprises toutes sortes de documents complexes.
Beaucoup de personnes croisées sur le salon nous parlent de "La vitre"
C'est aussi l'un de nos préférés. Cette société nantaise , hébergée sur le site d'EDF, a imaginé un grand écran qui permet de recréer des échanges non planifiés entre deux endroits, en permettant la rencontre via une interface qui ressemble vraiment à une grande vitre. On toque à la vitre et on peut échanger, grâce aux micros, et à des outils de traduction simultanée en 50 langues (voir démo ici). C'est particulièrement utile dans des structures comme les entrepôts, où il n'y a pas d'ordinateur. Cette sorte de bloc note partagé et intuitif se loue 600 € par mois et par écran. Le salon cette année est dominé par la problématique RH, la révolution du travail mixte à distance et en présence inspire de très nombreux acteurs sur tous les stands. Une société lyonnaise, Fosfor, propose une cabine de livestream shopping installée dans les magasins, qui interagit avec le public. Ce qui permet à l'animateur du livestream d'être présent dans toutes les boutiques de la marque. Bryanthings propose aussi des cabines de livetream. Ce type d'innovation est faite pour séduire les directions innovation des grands groupes, qui sont poussées actuellement à des innovations qui rapportent directement des revenus additionnels.
Le salon a fait la part belle à la mobilité, mais sans les grande marques automobiles françaises...
Il y a quand même Mobilize, la marque d'auto partage de Renault. Effectivement samedi dernier, le grand public a du retenir que le futur du transport se ferait avec de nouvelles marques, comme le Chinois E Hang, qui a levé 92 M$ pour son véhicule aérien autonome et électrique annoncé pour 2017. Ou Caps, le prototype développé par 3 jeunes polytechniciens pour 100 000€...