Qui ?
Jeremiah Owyang, Chief Catalyst & Founder, Crowd Companies.
Quoi ?
Le lancement de Crowd Companies sur la scène de LeWeb13 et son interview, le lendemain.
Comment ?
"Notre objectif est d'aider les marques à entrer dans la sharing economy, les connecter au mouvement des "Makers", les rapprocher de "la foule" [the crowd]" explique Jeremiah Owyang. Pour cela, Crowd Company veut connecter les individus et les marques, "et créer ensemble de nouveaux business model". 22 startups, investisseurs et "leaders d'opinions" ainsi que 24 marques (dont Ford, GE, Walmart, Adobe, Nestlé ou Intel) constituent le noyau dur de ce groupe. Les marques vont se réunir régulièrement pour échanger entre elles et avec des start-up. Crowd Company prévoit aussi d'éditer des rapports et des livres blancs, ainsi que d'organiser des webinars et des workshops. Pourquoi maintenant ? Parce qu'avec l'essor de la sharing economy, les individus eux-mêmes se substituent aux entreprises et commencent à produire et vendre des biens et services, au lieu de les acheter : les marques doivent se poser la question de leur place et de leur valeur ajoutée dans cet écosystème. "Les entreprises qui vont collaborer avec les gens seront les plus "résilientes". Le but ultime, c'est de faire en sorte qu'individus, salariés et entreprises ne fassent qu'un."
Pourquoi avoir créé cette société ?
J'ai créé beaucoup de sociétés dans le social média. Depuis 10 ans j'aide les sociétés dans la première phase du partage sur le social média. Maintenant, je vois que la même chose se passe dans le monde physique. Les gens créent des produits et les partagent. J'ai l'expérience de cela. Sur chaque nouveau marché, il faut le définir, et comprend pourquoi cela importe. Chaque marché répond à cinq questions. Qu'est-ce que c'est, Pourquoi ça compte, comment je démarre, les meilleures pratiques, et comment on les intègre. Crowd Companies répond aux deux premières questions, et aide les grandes sociétés à passer à la troisième, comment je démarre. Notre mission : "empower people and resilient brands for shared values".
Qu'offrez vous aux 24 grandes sociétés, comme Visa, Nestlé Walmart ou Ford, qui sont vos clients ?
Nous ne sommes pas des consultants. Un marché naissant n'a pas besoin de consultant. Crowd Companies propose une plateforme de communication pour que les directeurs de l'innovation de ces sociétés se parlent entre eux. Une plateforme privé, mais pas sécurisée. On ne peut plus promettre cela de nos jours. Nous leur proposons de la formation, des experts qui leur font gagner du temps, qui leur évitent de lire des livres ou d'aller à des conférences.
On leur fait gagner du temps. Crowd Companies est un réseau d'innovation, avec 22 start up que j'ai sélectionnées à la main et qui veulent travailler avec de grandes entreprises. Il n'y a pas de commission. Les seules ressources sont les cotisations des grandes sociétés. Nous ouvrirons à d'autres start up dans un deuxième temps.
Quelle est votre méthodologie, forcez vous vos grandes sociétés à délivrer des nouveautés ?
Pour l'instant, nous ne leur mettons pas la pression. Mais à l'avenir, il pourrait y avoir des prix ou des récompenses.
Imaginons la grande distribution dans 10 ans. Les caissières auront disparu. Seront-elles transformées en maker ? . C'est tout à fait possible. Les distributeurs seront des salles de marché qui proposeront des biens produits par les gens. Les marques joueront un rôle de garantie et de services.