Qui ?
Romain Bessuges-Meusy, co-fondateur d'Axeptio.
Quoi ?
Une société de 40 personnes, créée il y a quatre ans, qui invente son chemin dans le recueil du consentement.
Comment ?
Une bande d'amis de l'imprimeur en ligne Exaprint veut intégrer une mécanique de personnalisation inspirée des jeux dans la vente en ligne. "Nous voulions lancer un SaaS, et nous avons démarré par le recueil du consentement. Qui s'est avéré aussi notre projet d'arrivée !" explique Romain Bessuges-Meusy. Axeptio démarre à Station F, incubée par Facebook. Quatre ans plus tard, sa solution de recueil de consentement équipe 50 000 sites. Le tout, sur un modèle autofinancé. La solution Didomi travaille avec les médias, Commanders Act, avec les acteurs du E-commerce, Axeptio vise les agences : " Nous venions de ce monde là. Nous voulions proposer une solution qui leur permette de générer des revenus."Pari gagné : 650 agences (web, media, marketing, com) installent en moyenne Axeptio sur une centaine de sites.
Axeptio se lance en 2019. Un an après l'entrée en vigueur du RGPD, le règlement de protection de données européen. Mais c'est un peu tôt : "La CNIL n'avait pas encore émis ses recommandations, tout le monde attendait cela". En avril 2021, c'est le vrai démarrage, en trombe. Aujourd'hui Axeptio est présent dans 40 pays. Et trace une voie originale : "Les autres CMP ont fait le choix d'adopter le Transparency Consent Framework de l'IAB. Mais pas nous : la version 1 et 2 n'étaient pas conformes au RGPD. L'APB (la CNIL belge) l'a d'ailleurs établi, en 2022."
Via le guichet unique, l'avis de la CNIL belge fait autorité en Europe. Mais l'IAB a plaidé sa cause : les médias sont trop dépendants du real time bidding (RTB). Les entreprises se servent du TCF pour traiter leurs données personnelles. Du coup, l'avis belge est resté lettre morte. D'autant qu'en juin 2022, Google intègre le TCF. Mieux : il y a trois mois, il annonce que cette solution est requise pour les produits de sa suite publicitaire. "Un standard moribond est ressuscité par Google". En septembre 2023, l'IAB sort une version améliorée du TCF : la version 2.2 affiche les tiers avec qui les données sont partagées, et retire la notion d'intérêt légitime sur certaines catégories. Axeptio devrait implémenter t TCF 2.2, mais avec un twist
Enfin, Axeptio s'attaque à la consent fatigue, avec son premier produit grand public . "Il faut se débarrasser d'urgence de la "consent fatigue". Tout le monde scie la branche sur laquelle nous sommes assis. le public est las de cette succession de clics." D'où , la solution Taste : "L'internaute nous donne le pouvoir de consentir à sa place. IL ne passe plus son temps à cliquer sur les bandeaux cookies." Dans un premier temps, l'internaute se débarrasse du consentement. Au fil du temps, il choisit de favoriser les entreprises de son choix.
A qui s'adresse ce service ? "Notre persona early adopter est étroit, il s'agit d'un nostalgique de l'expérience web des années 2 000, qui veut une expérience de navigation simple, mais sait que les sites ont besoin de vivre".