Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

Les indiscrets du lundi 25 septembre

-->  A contre-courant du "visual first", Balenciaga a lancé au printemps un site en noir et blanc, au graphisme minimaliste.

--> Béatrice Tourvieille, directrice Marketing de Voyages-SNCF (lire aussi notre interview, ici) a présenté lors du "Social Drink Up" organisé par Adobe un cas d'usage des données au service du business : après plusieurs mois de test, le site a généralisé l'envoi de notifications mobiles pour inciter aux voyages de dernière minute. Particularité : ces push sont conditionnés par la météo et la disponibilité de billets de trains à petits prix pour une destination "météo-sensible" à moins de deux heures du client, ce qui impose de croiser des données internes et externes.

--> Romain Roulleau quitte Accorhotels où il était directeur e-commerce et digital.

--> Ce jeudi aura lieu à Paris la seconde édition des Fubiz Talks, avec une douzaine d'intervenants, dont Jean-Charles de Castelbajac, Cédric Klapisch ou Bettina Rheims. L'occasion pour ce média dédié à la création (lire aussi notre article) de faire le pont entre les marques, les agences et les créateurs. L'événement, qui après l'Opéra Bastille l'an dernier, investit la Salle Pleyel, est doté d'un budget de 200 000 euros, supporté à 50-50 par Fubiz et l'agence créative Tetro.

--> A l'occasion de la matinée "Social Comex" de Synthesio, Hootsuite et  Netino, Nicolas Van Dijk, Senior Brand Manager de Pernod Ricard en Belgique, a expliqué comment il utilisait les données Facebook pour mieux optimiser ses plans médias. En étudiant les fans de vins et de la Nouvelle-Zélande, il a ainsi remarqué qu'ils étaient quasiment exclusivement présents en Flandres : pour la promotion des vins Montana, la Wallonie a donc été exclue du plan média, et les magasins des villes comptant le plus de fans de ces deux centres d'intérêt ont été privilégiés pour l'organisation de dégustations. Autre intérêt des données fournies par Facebook : mener des "contre-benchmarks" pour montrer au siège que, localement, les clients d'une marque ne correspondent pas vraiment à l'image qu'il s'en fait, et pouvoir adapter en conséquence les briefs aux agences.

--> Surprise : les utilisateurs de Snapchat s'intéressent aussi aux services financiers. L'application Bankin' a utilisé avec succès le réseau social pour promouvoir son application de gestion de comptes. Son CPM y a été de 25% inférieur à la moyenne et son coût par installation de -20%. Les utilisateurs acquis de cette façon sont tout autant actifs sur l'application que les autres. "Nous visons les plus de 18 ans, et ils sont sur la plateforme, car les gens qui avaient 17 ans lors de l'explosion de Snapchat on maintenant grandi. Il y a aussi beaucoup de parents d'ados qui utilisent l'application que leurs enfants leur ont montrée" explique Sophie Halliot, la directrice marketing de la start-up. Pour cette campagne, Bankin a utilisé une dizaine de vidéos de quelques secondes, verticales, créées spécifiquement pour Snapchat, "mais à partir d'insights identifiés sur d'autres canaux".

--> Le deuxième chapitre de Gotham City contre Criteo (lire notre édito de la semaine passée), où ce fonds activiste américain tire sa dernière salve contre la pépite française, est donc sorti jeudi dernier. En résumé, Criteo subirait les sites pourris deux fois plus que ses concurrents américains. Et ses clients seraient de plus en plus petits et de moins en moins rentables. Le jour même, le cours a repris 6%... A retenir de tout cela : la communication financière de Gotham City, qui mélange les codes d'Ici Paris et d'une bande annonce Netflix. En adoptant la clarté d'explication et les codes de narration de la presse à sensation et de Hollywood, il s'adresse à un public plus large. Pour vos communications financières à venir : sortez de l'entre soi et adoptez un langage narratif clair et vivant...

--> La semaine dernière, Petit Web était à Nantes pour un voyage de presse consacrée à la Digital Week : entre une balade à vélo et un show de majorettes, l'occasion de découvrir la première maison imprimée en 3D au monde, un projet monté en moins d'un an par un roboticien de 55 ans, étranger au monde de la construction. Ou encore le "camp d'entrainement" (très intensif) pour entrepreneurs qui a ouvert cet été dans une caserne désaffectée. Maia Mater n'accueille que des "doers" ("et pas des gens qui sortent d'école de commerce"). "On se doit d'impulser une dynamique entrepreneuriale dans les labos de recherche, où il y a vraiment des pépites, dans les "deep tech", mais aussi en biologie ou ailleurs" y a expliqué Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes et chercheur en Intelligence Artificielle. Celui-ci précise aussi que Maia Mater est un programme 100% public, lancé sans le soutien d'entreprises... et sans contrepartie pour les entrepreneurs accompagnés, qui sont logés et nourris pendant la durée de leur "entrainement".

--> En plein centre de Nantes se tenait aussi un marché des start-up : Renaud Montin, le directeur marketing d'Eram, y présentait sa chaussure connectée, Choose. L'occasion de revenir sur l'histoire de cet objet 100% made in France (application développée à Lille, fibre optique tissée à Lyon, électronique conçu à Angers et chaussure assemblée en Maine et Loire) : devant l'intérêt suscité par le prototype au salon Conext à Lille en 2015, Eram s'est offert un stand au CES de Las Vegas en 2016, où l'engouement est confirmé. Décision est alors prise de produire le modèle à grande échelle, en vue d'une commercialisation. C'est désormais presque chose faite : 150 exemplaires, numérotés, vont être vendus à la boutique des Halles, à Paris, et en ligne, au prix de 289€. Un prix élevé pour Eram, mais qui couvre à peine les coûts de fabrication. L'assemblage de la chaussure nécessite plus d'une centaine d'opérations manuelles, contre une cinquantaine, maximum, sur des baskets classiques.

--> Bordeaux Fintech revient pour une 3ème édition à Bordeaux mais abandonne le skatepark de Darwin pour la Faïencerie. L'intelligence artificielle, la gestion des données et la création d'une Fintech Valley en Aquitaine s'invitent au programme cette année. Si vous y êtes, faites-nous signe.

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