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Les indiscrets du 8 novembre 2021

--> "On ne peut pas laisser Facebook changer le récit" estime Jason Kint (voir son post ici). En effet, la semaine où Facebook annonce son changement de nom, le magazine Time publie une enquête effrayante sur les effets de la plateforme en Inde. Une vidéo "Love Jihad" a ainsi été vue 16,3 M de fois, avant d'être retirée...

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Zack Shutt dirige la société qui fait des ordinateurs dédiés aux jeux en ligne, Meta PC. Et ne manque pas d'humour. Quand il voit l'éléphant Facebook arriver dans son magasin de porcelaine, en adoptant le nom Meta, il tourne cette vidéo en annonçant qu'il va se renommer... Facebook. 

--> Google nous a fait parvenir le "droit de réponse" suivant, concernant Jedi Blue tel qu'il apparait dans le procès anti concurrentiel qui lui est intenté dans 15 Etats américains (cf nos indiscrets, et le thread qui résume tout, par un journaliste du FT): 'Les Header bidding (ou enchères d'en-tête en français) consistent à mettre en vente des espaces publicitaires donnés au moyen d'enchères organisées entre plusieurs places de marché. Cette technologie présente de réels inconvénients : étant donné que les enchères d'en-tête s'effectuent dans le navigateur (sur votre ordinateur ou votre téléphone mobile), elles obligent l'appareil à utiliser plus de données pour fonctionner. Cela peut, par exemple, ralentir le chargement des pages Web ou accélérer le déchargement de la batterie de l'appareil. Par ailleurs, la complexité des enchères d'en-tête peut entraîner des fraudes et d'autres problèmes susceptibles d'augmenter artificiellement les prix pour les annonceurs, ainsi que des écarts de facturation pouvant nuire aux revenus des éditeurs. Nous avons donc créé une alternative à l'enchère d'en-tête, appelée Open Bidding, qui s'exécute sur le serveur publicitaire et non sur votre appareil pour résoudre ces problèmes. Open Bidding permet aux éditeurs d'accéder à la demande de dizaines de réseaux et de places de marché. En contribuant à accroître la demande d'inventaire des éditeurs et la concurrence pour l'espace publicitaire, cette fonctionnalité permet aux éditeurs de générer davantage de revenus. Les éditeurs peuvent aussi recourir aux enchères à en tête issus d'outils tiers, et ils le font.


--> Ken Paxton avance également des allégations trompeuses concernant la participation de Facebook à notre programme Open Bidding. La participation de Facebook Audience Network (FAN)  a été largement médiatisée et FAN n'est qu'un partenaire parmi plus de 25 participants au programme Open Bidding.
Ken Paxton prétend à tort que nous manipulons les enchères Open Bidding en faveur de FAN. Ce n'est absolument pas le cas. Pour remporter une impression donnée, FAN doit faire l'offre la plus élevée.  La participation de FAN aux enchères Open Bidding n'empêche pas Facebook de participer aux enchères d'en-tête ni à tout autre système similaire. D'ailleurs, FAN participe à plusieurs enchères similaires sur des plateformes concurrentes. Par ailleurs, les allégations de Ken Paxton sur le montant que nous facturons aux autres partenaires Open Bidding sont erronées : notre part de revenu standard pour Open Bidding est de 5 à 10 %.
 
--> Ces affirmations du procureur Paxton  concernant AMP et les enchères d'en-tête sont tout simplement fausses. Les ingénieurs de Google ont conçu AMP en partenariat avec des éditeurs et d'autres sociétés technologiques pour accélérer le chargement des pages Web et améliorer l'expérience de l’utilisateur sur les appareils mobiles, sans nuire aux enchères d'en-tête.
AMP prend également en charge une gamme d'options de monétisation, y compris les enchères d'en-tête / dits "header bidding". Les éditeurs sont libres d'utiliser à la fois les technologies AMP et les technologies  d'enchères d'en-tête "header bidding" s'ils le souhaitent.
Quant à la manipulation du prix des enchères, il s'agit d'une interprétation erronée. Nous  proposons aux éditeurs de nombreuses façons d'optimiser l'inventaire qu'ils vendent à l'aide de Google Ad Manager afin de les aider à rentabiliser davantage leur espace publicitaire. Nous implémentons fréquemment des optimisations comme celle-ci, spécifiquement pour aider les éditeurs à maximiser leurs revenus. L'optimisation mentionnée dans la plainte d'AG Paxton n'était pas différente. Et contrairement à ses affirmations, cette optimisation n'a manipulé aucune offre. Voici l'article de blog annonçant le lancement de cette fonctionnalité en 2016' Fin du  plaidoyer. Fermez le banc

.--> Face à ce "droit de réponse", Petitweb s'est retrouvé dans la situation de la poule face au couteau : difficile d'y voir clair, dans un système abrité par les hauts murs des jardins clos. Nous avons donc demandé son avis à Fayrouze Masmi-Dazi avocate, spécialisée droit de la concurrence, qui défend par exemple  éditeurs presse contre Apple. Elle nous rappelle le contexte : "Google s'est beaucoup battu pour que la plainte ne soit pas rendue publique. Cette mise au point, c'est un peu leur parole contre celle des procureurs, qui ont eu accès pour leur recours à des documents internes. La mise au point s'adresse à Ken Paxton, comme si c'était un procès personnel, mais derrière lui, il y a quinze autres procureurs. Enfin, l'objet du recours n'est pas si éloigné de ce pour quoi Google a été condamné en France par l'Autorité de la concurrence". La suite de ce feuilleton passionnant ? Des auditions sont rpéves en mai 2022 pour un jugement l'année prochaine.
De son côté, sur Linkedin, Matthieu Ceccarelli prend à partie les annonceurs et leur demande de se réveiller (voir ici). Il alerte également sur le smart bidding : "Il est erroné de croire les agences Google Partners qui disent que le smart bidding est la tendance de demain alors que Google leur impose de respecter un seuil d'automatisation pour leurs clients, sous peine de perdre leur accréditation Partners."

--> Quand on lève des fonds, comment choisir ses investisseurs ? Philippe Corrot, Pdg dé Mirakl , a une bonne méthode, révélée à One to One Monaco : "Je demande noms de boite avec lesquelles ils ont été en conflit. Et je les appelle. C’est intéressant de savoir comment on se comporte quand tout va mal".

--> Certains recrutements prouvent à eux seuls une ambition : Emmanuel Freund veut faire de Power le "Fortnite de l'éducation" ? L'arrivée de Romuald Capron, Arkane Lyon, pourrait beaucoup aidéer à atteindre cet objectif...

 

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