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Les indiscrets du 8 février

--> LA campagne du Superbowl  est celle de Jeep. La marque fait appel au chanteur Bruce Springsteen pour énoncer son credo : "Nous allons traverser cette grande division". C'est une illustration parfaitement du grand mouvement de 2021 : les marques entrent en politique. Reste à savoir maintenant comment Jeep fait son médiaplanning, car pour réduire la faille qui sépare l'Amérique en deux, mieux vaut éviter de nourrir les grandes plateformes qui attisent les divisions.

--> Dans ce papier d'ad exchanger, le marché réagit à la fanfaronnade de Google sur FLoC, qui remplacera le systeme des cookies par des cohortes, l'an prochain. Le groupe annonce en effet  une efficacité de 95 %, sans que personne ne puisse venir voir de quoi il parle. Les courageux pros  interrogés doutent du chiffre. Ils soulignent aussi qu'avec 5 % de moins d'efficacité, les marques vont investir encore plus dans la plateforme, pour compenser. Et on apprécie particulièrement le commentaire de Sheri Bachstein, global head, IBM Watson Advertising and The Weather Company  : "Avec cette mesure, Google élève encore d'un cran la hauteur du mur entourant son jardin clos..."

--> Jason Kimt, le dirigeant de Digital Content Next rappelle dans ce twit une série de déclarations de Sheryl Sandberg, qui fait de la patronne de Facebook la digne émule de Richard Virenque, ce champion de vélo pris dans la drogue "à l'insu de son plein gré".  Ca commence en novembre 2018 , avec le déni de l'activité russe sur le réseau social. Puis la même année, le déni de la campagne de RP contre Georges Soros, puis en janvier le déni que la propagande qui a conduit à la prise du Capitole a été menée pendant plusieurs semaines sur Facebook. A chaque fois, les faits démentent les déclarations.  Et le groupe Facebook est ainsi fait que cette même Sheryl  a dans ses nouvelles fonctions, en ce début d'année, de rétablir à la fois l'image du groupe, et la sienne propre !

--> La semaine dernière, dans nos indiscrets, on évoquait Patrick Robin (Avolta Partners) qui posait cette question à son réseau : "Dans le cadre d’un projet dont je vous reparlerai, quelles sont selon vous les pires erreurs des pouvoirs publics et des gouvernements successifs depuis 40 ans (années 80s) dans le domaine du numérique et qui nous ont peut-être fait rater de nombreuses opportunités?". Eh bien, maintenant, on sait: ce projet est un documentaire. Stay tuned.

--> Les journalistes Marion Moreau et Pierre Haski produisent l'émission Hors norme sur les réseaux sociaux et ils défrichent aussi Twitch, à la suite du succès de la revue de web de Samuel Etienne (voir ici).

--> Depuis novembre dernier, les curieux peuvent suivre en détail les dessous peu ragoûtants de The Family sur ce site, créé par quelques actionnaires minoritaires.
Pour résumer : 20 M € de pertes en sept ans d'existence d'un groupe faisant profession de donner des leçons aux jeunes start up. La citation du patron de The Family, Oussama Ammar, citée en ouverture, fait particulièrement mal : « Une entreprise c’est un objet simple, c’est une institution sociale qui gagne de l’argent (…). Si vous avez la boîte la plus impactante du monde qui ne gagne pas d’argent vous êtes un esclave. » Que s'est-il passé ? L'incubateur a levé de l'argent auprès de très nombreux business angel. Des actionnaires dormants très chics (banque, start up reconnues...), qui ont mis des tickets d'une vingtaine de milliers  d'euros. Et qui n'ont jamais vu de  retour, même après la revente d'une pépite comme Capitaine Train. Leur patience a été mise à rude épreuve, car en même temps, le jeune patron publiait sur son compte Instagram ses escapades luxueuses dans le plus beaux endroits de la planète, où il pouvait se faire livrer un piano au bord d'une piscine, si un caprice le prenait. Difficile pour eux de consacrer du temps et de l'argent en justice pour y voir plus clair, alors, ils ont pris le public à partie. Jusqu'ici, les fondateurs de The Family (Oussamma, Alice Zagury et Nicolas Colin) nient tout en bloc et envoient leurs avocats.

--> Catherine Barba est de retour à Paris, avec un nouveau projet, qu'elle esquisse sur Linkedin dans cette tribune. Le projet devrait voir le jour en 2021 et concerne les nouveaux indépendants. Stay tuned !

--> Le licenciement de Timnit Gebru de Google n'en finit pas de faire des vagues.Dans ce doc, son collaborateur en data science explique à quel point il est grave. A lire.

--> Suite à notre papier sur le ciblage post cookie , Google nous fait parvenir cette mise au point : les clients de Google Analytics ont le contrôle total du paramétrage de leur outil sur le partage de données dans leur compte. Google n'utilise pas les données en dehors des configurations ou des paramètres de compte déterminés par le client. Voici une réponse clarifiant cela. L'un de leurs clients nous précise que son problème actuel est plutôt que "nous ne soyons pas au clair sur comment ne pas perdre 30 % de notre audience en analytics, car l'outil ne pourra pas être exempté du consentement explicité des internautes, plus difficile à obtenir dans ces problématiques BtoB ! Et perdre autant c’est un enjeu clé à de multiples dimensions (mesure, analyse, perso…)"

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