--> Olivier Abecassis n'a pas souhaité faire un bilan de son activité chez Unify (voir notre indiscret). Mais nos lecteurs, si. Selon nos chers correspondants, quand TF1 rachète Aufeminin 365 M€ au groupe Axel Springer en décembre 2017, soit dix fois l'Ebitda, le projet était de viser 30 M€ d'ebitda à 5 ans. Il en fait 14 M, soit l'équivalent de CCM Benchmark... Au féminin a déserté le top 10 des audiences, notamment pour avoir négligé le SEO. L'international, qui faisait 8 M€ d'ebitda, est en perte de 4 M€. La plupart des pays ont fermé. En pleine période Covid, Doctissimo passe de 60 M à 15 M (le niveau de Melty chez Reworld). A l'époque de la vente, Aufeminin fait 25 M€ d'ebitda, répartis équitablement entre la publicité, le programmatique et le E Commerce. depuis, faute notamment d'entretenir leur SEO, les sites du groupe ont disparu du Top 10 Médiamétrie (détrônés par des acteurs comme Marie France). L'activité internationale n'existe plus et le E commerce s'est effondré. Gamned faisait 2 M d'Ebitda, Ykone était en perte, et Magnetizer en devenir. Et ces trois acquisitions ont prospéré, faisant 1,5 M€ d'ebitda pour Magnetism de Samuel Katan, 4 M pour Ykone et 6,5 M pour Gamned (en plein conflit d'actionnaire, voir cet article). Avant de s'effondrer. De son côté, Beautiful Box, le concurrent interne de la box de Mylittle Paris passe de 8M à 1,5 M d'ebitda, et de 60 000 à 17 000 abonnés. Charlotte Bouygues a quitté ce navire qui fait 1,5 M € de perte. Chez My little, l'Ebitda passe de 10 M€ à 3 M€, le média est en perte et le E commerce, stable.
Le tout, sur fonds de consultants dont les recommandations ne sont ni suivies, ni partagées, et d'une bureaucratie galopante (la direction financière est passée de 7 à 25 personnes). La plupart des fondateurs s'en sont allés. Et aujourd'hui, il se murmure que le groupe Le Figaro pourrait ramasser les miettes de Marmiton, Aufeminin et Doctissimo, pour un sixième de la somme déboursée à l'époque par TF1...
--> L'allusion à la loi Sapin dans notre enquête sur la proximité des agences média avec Google (voir notre article de la semaine) a fait réagir l'un de nos lecteurs. Laurent Joseph nous rafraîchit la mémoire : votée en 1993, la loi Sapin s'applique à tout le digital. Tout, sauf, la communication autour du deuil, et du recrutement, lobby de la presse oblige. Si les faire parts de décès ne représentent pause très gros marché, le recrutement en ligne, si. Et ce secteur échappe donc à la transparence de la rémunération des intermédiaires de l'achat d'espace imposée par la loi Sapin. Laurent Joseph a donc créé Compagnons de Cordée. "Et depuis quatorze ans, nous faisons le conseil média et laissons les annonceurs acheter en direct leurs annonces. 80 % à 90 % des supports acceptent de faire des prix en direct au client. Et nos clients réalisent 50 % d'économie". CQFD.
--> Jerome Fauquembergue, directeur innovation de CDiscount depuis 2017, quitte le groupe et rejoint Kiabi pour prendre en charge l'innovation et les nouveaux business. Ca devrait déménager : l'innovation impulsée chez Cdiscount a battu le record des industrialisations de POC et s'est vu reconnaitre, deux fois de suite, comme leader dans ce domaine par Bain.
--> Incroyable placement publicitaire sur Twitter souligné par Mat Homan (à voir ici) : un article annonce le départ de Sheryl Sandberg, qui ne sera pas remplacée. Au dessus, la pub Facebook stipule : "Facebook is taking action to keep its platform safe". CQFD ! Ce départ a été commenté de bien des façons. On retient en particulier celle de Jason Kint , grand expert es feuilleton judiciaire de facebook qui explique dans ce post sur Twitter : FB is fighting a potentially criminal allegation of market rigging based on her signature. le départ de Sandberg d'inscrit donc dans un feuilleton pénal pour l'un des deux principaux supports publicitaires dans le monde...