--> Le 20 décembre, pendant deux heures, l'Autorité de la concurrence recevait les journalistes pour expliquer sa décision de 140 pages concernant Google, intervenant après 4 ans d'enquête. Une amende de 150 M€, mais surtout une injonction à réécrire les règles commerciales. Google n'est pas une entreprise comme les autres, elle a une "domination sur son marché extraordinaire, presque jamais vue". Avec 96 % de PDM sur le marché du search, Google a plus de devoirs que les autres, et Isabelle de Silva, la présidente de l'Autorité, cite Spiderman "A grands pouvoirs, grande responsabilité". Saisi par GIB media, qui proposait un service payant dans le domaine de la météo, l'autorité enquête et découvre des règles commerciales "difficilement intelligibles, à l'application aléatoire. Ainsi, parfois, les équipes commerciales ne sont même pas au courant des oukases prononcés par le service qui gère les autorisations. Google impose ses règles qui sont contestables : bloquer des services payants sur un marché qui propose ses services gratuitement peut parfois condamner l'innovation". Un exemple récent, déniché par PetitWeb ? Le service des encombrants de la ville de Paris, gratuit, n'empêche pas un lien sponsorisé pour un téléphone surtaxé (à voir ici).
La plateforme avait été enjointe en 2010 de rendre ses règles commerciales plus objectives. "Dix ans après, le résultat n'est pas là". La présidente de l'autorité de la concurrence a aussi souligné une forme de non coopération de Google : "Nous avons eu parfois l'impression qu'ils ne collaboraient pas vraiment". Assortie à l'amende, les injonctions de l'Autorité de la concurrence demandent à l'acteur américain de revoir ses pratiques commerciales. "Il faudra accorder un délai à l'entreprise que l'on veut bannir". En mars prochain, l'Autorité de la concurrence se penchera sur Google et les droits voisins. Il y aura aussi des décisions concernant Facebook (après le recours porté par Critéo) et probablement Amazon. La décision de l'autorité de la concurrence s'inscrit en outre dans un mouvement global : aux US, le FTC a créé une unité de 50 attorney et le DOG va aussi s'intéresser aux GAFA.
--> La semaine précédant Noël, Les Echos invitaient le 16 janvier à une rencontre avec Catherine Guillouard, Pdg du groupe RATP. Titre de l'intervention ? "Inclusive, propre, fluide... C'est quoi la smart City pour la RATP et comment y contribuer". Euh, comment dire ?
--> "Demain tous gamers" était le thème de la conférence du 16 décembre, organisée par l'institut G9, le CNAM et l'Enjmin, l'école du jeu vidéo du CNAM. Notre coup de cœur ? L'intervention de Stephane Natkin, le directeur de cette école (son intervention ici) sur la façon dont le jeu vidéo peut être intégré à la vie de la cité. Udock est un jeu qui permet de résoudre des problèmes scientifiques, le village aux oiseaux, permet de stimuler les patients atteints des premiers symptômes d'Alzheimer. Dragon Box, de développer l'intelligence mathématique des enfants. Mais le sujet de prédilection de Stéphane est la politique : l'Unesco a édité Die in Darfour, pour expliciter le contexte. Paper Please met le joueur dans la peau d'un officier de l'immigration. Bad News propose de fabriquer ses fake news. "Le jeu vidéo permet de faire passer des messages en utilisant le propre du jeu vidéo : vous êtes responsables de ce qui va se passer". Migrants est un jeu participatif multijoueur, utilisant des vraies infos. "C'est un espace de discussion et de proposition sur ces enjeux de migration. Car aujourd'hui les messageries politiques ne concernent qu'une seule cible : les citoyens du pays, et ne changent rien au comportement des migrants".
--> One day, c'est "la rétrospective prospective" de la banque Oney, dans le domaine de la distribution, de la banque et de la consommation raisonnée. Un très joli 69 pages, qui fait le point de manière très pédagogique sur ces enjeux.
--> Qui domine le Grand Prix de l'Innovation Digitale ? (5 786 votes au compteur) Le tiercé dans le désordre : Jho, Pixpay et Mon Petit Gazon. Mais les dés ne sont pas jetés : vous pouvez encore voter jusqu'au 27 février à 21h. Par ailleurs, nous vous donnons rendez-vous à la Matinée de l'innovation ID 19 le 22 janvier prochain à l'espace Leonard:Paris. Réservez votre place ici.