Site icon Petit Web

Les indiscrets du 30 novembre

--> Tony Hsieh n'est plus. A 46 ans, le fondateur de Zappos et l'instigateur du nouveau Las Vegas a péri dans un incendie. Nous avons demandé au Français qui le donnait le mieux de nous en parler. Dominique Piotet dirige Unit Ciy, un station F puissance 10 situé en Ukraine (qui a levé 50 M€ auprès de la  Banque Européenne d'Investissement en juin dernier, et  70 M€ après d'un groupe immobilier ukrainien). Dominique Piotet avait travaillé sur le concept de magasin du futur pour le patron de Zappos. Il lui rend hommage sur Facebook et nous confie : "C'était un visionnaire, qui a inventé dès 1999 le retour gratuit pour son activité  de venté en ligne de chaussure. Avec Delivering Happiness, il a codifié les nouveaux standards du service client en ligne, et redonné le pouvoir aux  télé opératrices, l'un des métiers les plus méprisés. Enfin, en termes de management, il a tout bouleversé (voir aussi notre papier) . Reed Hasting, le patron de Netflix, a codifié le nouveau management, à base de responsabilité et de liberté, mais c'est Tony qui l'a inventé ". Quelle personnalité avait Tony, qui était aussi connu pour ses addictions ? "C'était un introverti qui vivait en bande,  la bande à Tony, où il n'y avait pas beaucoup de place pour la contradiction. Tony avait toujours un coup d'avance. Et un tel niveau d'intelligence ne facilite pas beaucoup la vie. Je me souviens d'une conversation autour du  "Personal Emotional Connection", l'un des concepts clés de l'expérience client chez Zappos. Et j'ai compris ce jour-là que pour lui c'était, d'une manière très étrange pour un introverti comme lui, toute sa vie. Créer des liens. Dans les affaires. Dans l' amitié. Sa vie était à propos de ça.".

 --> Ad Exchanger a publié le papier le plus complet sur le nouveau scandale de comptage de Facebook, révélé la semaine dernière, alors qu'il  a duré une année et était patent depuis six mois. Le mail envoyé aux clients ne présente pas d'excuse, mais un "update". Il propose aux clients impacts un bon d'achat à avoir sur 12 mois. Quelques dizaines de milliers d'euros pour un client dépensant quelques millions. Le mode de calcul de ce remboursement est particulièrement opaque, puisqu'il s'appuie sur des données qui ne peuvent être connues qu'en interrogeant l'annonceur. Or ce dernier ne l'a pas été. Un client s'insurge : "Puisque leur outil, qui nous permet en partie de calculer nos investissements, était défaillant, il fallait nous rembourser toute la somme". Mais ce lient ne parle pas officiellement, et les annonceurs continuent, aux dernières nouvelles, à investir dans la plateforme et à utiliser les outils de comptage qui émanent d'un groupe à la fois juge et partie.

--> Suite à notre feuilleton du confinement, Google nous a fait parvenir le billet de blog signé par Kent Walker, Senior Vice President for Global Affairs and Chief Legal Officer de Google, sa réaction officielle sur l'enquête du Department of Justice américain dont nous faisions état la semaine dernière. Elle poursuit l'argument fameux :" toute la concurrence est à un clic".  Ce site explique l' approche de Google sur la concurrence aux Etats Unis.  Et renouvelle son soutien aux investigations en cours (en noyant le sous-comité du congrès de centaine de milliers de pièces, suite à ses demandes, NDLR).

--> La newsletter de Ben Evans revient sur l'accord de Google avec les groupes de presse français (voir ici). Cet auteur réputé de la silicon Valley s'étonne que Google soit conduit par l'Autorité de la concurrence à "payer pour les liens" vers les sites de presse, et pourquoi cette règle n'est pas appliquée à tous les liens du Net. Cette démarché de rééquilibrage est difficile à faire passer aux US, même si elle est partagée par le rapport du sous comité antitrust (voir ici). Daniel Kretinski  avait  refusé de signer l'accord pour son groupe CMI. Dans la tribune qu'il a publiée à cette occasion sur Libé, le patron de CMI (mais aussi du Monde) rappelle que l'accord porte sur 30 M€ (à comparer avec 2 Mds€ d'activité de Google en France) ; et qu'il comporte des contreparties d'achat d'autres produits de Google...

--> Comment le mindset du dirigeant influence-t- il la culture d'entreprise ? C'est autour de cette question que le chasseur de tête Tim Guillois ,qui dirige  Frindia et Valery Nguyen de Learning Tribes ont créé un groupe de 14 personnes, q ui se réunissent autour de cette thématique et partagent des idées. A distinguer, notamment  Coumar Ananda décrit ici la façon dont l'apprentissage du oui et du non en France et en Inde structurent notre façon d'appréhender le risque.

 

Quitter la version mobile