--> Le 25 novembre dernier, l'ICO (le CSA britannique) a publié un rapport sur "La protection de la data et les attentes en matière de vie privée pour la publicité en ligne" (voir ici) Un article de One trust détaille les préconisations pour que les données de l'utilisateurs cessent d'être partagées par des centaines voire des milliers d'acteurs, dans son dos. Dans cette étude, l'organisme britannique atténue la différence entre donnée first party et donnée third party, c'est aussi du traclkng. C'est aussi le sens de cet article d'Ad exchanger qui cite Benedic Evans, interrogeant sa communauté sur le tracking du NYT.
A perception question: if the New York Times records every story I read on the site in the last month as a registered user, and uses that to determine what ads it shows me, is that 'tracking'?
— Benedict Evans (@benedictevans) April 28, 2021
quand un éditeur ou une plateforme comme Apple cible la publicité sur tout le parcours d'un utilisateur c'est du tracking ; et l'utilisateur n'est pas forcément très conscient de ce qui est fait dans les cuisines de la tech.
Moralité : les frontières entre la donnée first party et tierce partie ne sont pas si franches, en termes de consentement. La data first party n'a pas forcément de meilleures pratiques. CQFD.
--> La Grande-Bretagne (qui ne fait plus partie de l'Europe, pour les distraits) est décidément l'endroit où ca se passe pour la régulation de l'ad tech. Le lendemain de cette publication de l'ICO, le 26 novembre, l'Autorité britannique de la concurrence (CMA) ouvrait une deuxième consultation publique sur les engagements révisés sur la privacy sandbox, s'appuyant sur ceux publiés en juin par Google. La consultation se poursuit jusqu'au 17 décembre (à voir sur le site Web du CMA) . Les engagements de Google ont été mis à jour sur son billet de blog:
- Un administrateur indépendant qui aura les moyens et l'expertise technique nécessaires pour s’assurer de la conformité du projet serait nommé.
- Des engagements de test plus étendus, un processus plus transparent pour prendre en compte les commentaires du marché sur les propositions de la Privacy Sandbox.
- Plus de clarté sur l'utilisation des données. Google s'engage à ne pas utiliser les données personnelles “first party” (propriétaires) de Google afin de suivre les utilisateurs pour le ciblage et la mesure des annonces sur des sites Web n’appartenant pas à Google. L'historique de navigation Chrome et les données Analytics ne seront pas utilisés pour suivre les utilisateurs à des fins de ciblage et de mesure des annonces, sur des sites Web Google ou sites tiers.
--> Un article de Wired met en lumière la base de donnée informatisée du Pakistan, une carte d'identité informatisée qui englobe aussi le numéro de sécurité sociale, le permis de conduire et le passeport.Et cette base de donnée est bâti sur quelques biais : “Error: Uunmarried mother”s'est affiché sur l'écran, quand un utilisateur a voulu renouveler son document... A lire ici.
--> Yann Lechelle, le Pdg de ScaleWay, a donc claqué la porte de Gaia X (voir nos indiscrets). Pour lui, le cache sexe de souveraineté du cloud ne cachait plus rien. La société de cloud de Xavier Niel a embauché un lobbyiste et devrait alerter Bruxelles sur l'échantillonnage gratuit pratiqué par Google, Azure et Amazon Cloud, d'un montant estimé à 2,2 Mds€. Une paille. "Des montants sur les quels nous ne pouvons pas suivre".
--> On adore cette phrase. Pour justifier son retrait des réseaux sociaux (mais pas de Youtube) Mark Constantine, co-fondateur de Lush, explique avoir "passé ma vie à éviter d’utiliser des ingrédients nocifs dans mes produits. Les risques que les réseaux sociaux représentent pour nous sont aujourd’hui plus que prouvés. Je refuse d’exposer ma clientèle à ces risques ; il est temps de retirer cet ingrédient de notre formule"(voir cet article). On l'avait annoncé dans ces colonnes : la RSE va s'appliquer aux investissements média. Les Facebook Files font un peu bouger les lignes, chez certains...
--> Toujours à ce sujet, Maestro, l'école des product owner digitaux lance un master class "produit numérique responsable", pour concevoir des produits digitaux respectueux de l'environnement et de la société. . Une journée de formation gratuite, mais sur profil qualifié, le 14 décembre prochain, rue de Richelieu à Paris. Explications ici, et inscriptions là.