--> Yohann Ralle, chef de projet IA au Ministère de l'économie est des finances, intervenait à la matinée IA d'Artefact (voir notre papier). Il a notamment souligné une info importante, passée sous les radars des médias : après avoir interdit ChatGPT en Italien, le 31 mars dernier (voir ici) la CNIL locale a fait volte face, après un video call, le 5 avril, avec Open AI. Et ce revirement total n'a pas été relayé par les médias. "L'Autorité a pris acte du fait que l'entraînement de ces modèles prennent des données personnelles impossibles à anonymiser. Via la notion de l'intérêt légitime, Open IA peut prendre des données personnelles pour entrainer son modèle." , Open IA se dirigerait vers une formule d'opt out, en étant clair sur l'utilisation qu'elle fait des données et la possibilité d'un droit de retrait et d'effacement." La méthode reste à définir, elle va s'avérer délicate.
Le responsable IA du gouvernement a rappelé les appels à projet en cours de la DGE sur la mutualisation des données, pour créer des espaces de données aéronautiques et automobile. "L'objectif est de diffuser l'IA dans toute l'économie et qu'elle se transforme en progrès économique et bien être social" a-t-il conclu.
--> Le 16 avril dernier, le NYT révélait que la menace d'une fin de deal avec Samsung (qui opterait pour Bing comme moteur de recherche par défaut) avait créé la panique chez Google, remettant en cause 3 milliards de dollars de revenus. Et créant un précédent quand le deal avec Apple, qui génère 20 milliards de dollars de revenus, est en phase de renouvellement cette année. Jason Kint, de DCN, se demande ici si ces montants ne sont pas ce que paie Google à Samsung et Apple pour avoir Google en moteur de recherche par défaut. Ce qui pourrait fortement intéresser l'enquête en cours du department of justice US sur Google...
--> Nicolas Jaimes, de Minted, pose ici la question : SSP et DSP, la guerre est-elle déclarée ? On vous résume : Magnite de Clear Line permet à GroupM, Camelot et MiQ d’acheter de l’inventaire de télé connectée sans passer par un DSP. De son côté, l'outil de The Trade Desk, Open Path, permet à un acheteur média d’acheter de l’inventaire display, sans passer par un SSP.L’annonce de Magnite n’est que le dernier exemple d’un SSP qui se rapproche de la demande, à l’image de ce qu’ont déjà fait Index Exchange, Pubmatic, Teads ou Equativ (briques buy-side, curated marketplaces). Il s'agit de se différencier les uns des autres en apportant une demande exclusive (typologies de campagnes, packages data + media).Ce qui est nouveau, c'est le terrain, la télé connectée. En France, The Trade Desk et Xandr multiplient les connexions avec les principales régies (TF1 Pub, France TV Pub, M6 Pub) pour permettre d'acheter de la TV segmentée aujourd'hui et de la TV quelle qu'elle soit, demain. La nouvelle guerre se résume à cette question : Pourquoi rajouter 10-15% de fees pour gagner en productivité alors qu'on peut faire (plus ou moins pareil) depuis un SSP ?
--> Ivan Dulguerian fait ici le bilan de dix ans de télé adressable en Europe. Et dans les commentaires, quelques pistes pour expliquer le retard français.
-->E Marketer prévoit un déclin de 27 % des revenus publicitaires de Twitter cette année, quand toutes les autres plateformes progressent. Alex Kantrowitz (Big) l'interprète comme un effet des licenciements massifs : les annonceurs n'ont plus d'interlocuteurs à la régie. Et le patron de Big se demande ce qui se passerait si Substack embauchait tous ces commerciaux..
--> Carole Boyer et Laure de la Taillade ont créé un groupe de travail du Geste (le syndicat des médias en ligne) sur l'IA et le droit, qui a tenu son premier atelier début avril avec une quinzaine de participants. "Il y a de gros enjeux de parasitisme et de concurrence. Mais aussi sur les fonction de documentation et d'archivage". Cairn Info, plateforme de référence pour les publication en sciences humaines et sociales, et Hachette ont partagé son expérience du standard no robot qui permet d'échapper aux crawler de l'intelligence artificielle.
