Qualifier d’entrepreneurs des marchands de rêve en pyramide de Ponzi. L’escroquerie est bien vivante, et bien soutenue par la publicité en ligne. https://t.co/XvDJHgFd1d
— Nicolas Vanbremeersch (@versac) March 9, 2023
--> Serait-ce la perspective de démembrement d'Alphabet, et l'émergence de Chat GPT ? En tout cas, il semble que la parole se libère, certaines voix s'élèvent pour critiquer le géant ; que ce soit lors de sa présentation de Bard (voir par exemple les commentaires au post d'Elise Yoshida de Louboutin sur Linkedin), ou une forme d'abus de position dominante dans le domaine des analytics avec GA4. La plateforme inciterait fortement les acteurs à activer le consent mode coté achat et vente, sur Google analytics 4. Le consent mode permet de collecter de la donnée sur une audience qui n'a pas donné son consentement au ciblage publicitaire, à l'échelle d'une cohorte. Mais le marché français est réticent, car il semble que cela soit incompatible avec le RGPD. Or ce consent mode permet à Google d'avoir des chiffres plus justes pour optimiser la mesure et le revenu publicitaire. Explication d'un insider : "Google a pris des engagements par rapport aux éditeurs. Mais aujourd'hui 20% de l'audience n'est pas consentie. Du coup, la plateforme fait du forcing et offrirait un service réduit à ceux qui ne pousserait pas le bouton consent mode. Les acteurs dépendants de google ads comme les agences médias seraient un peu obligés de dire oui." Pourtant, aujourd'hui, les marques font le deuil d'une audience tracée à 100%. La tendance de fond, c'est moins de données mais mieux. Et un meilleur data management.
--> De fait, la remise en cause par la CNIL de Google analytics au titre du RGPD, en juin dernier, a ouvert tout un nouveau champ, celui de la mesure (voir aussi notre papier sur la mesure post ROAS). Et les entreprises parlent un peu plus librement du sujet, même si c'est en off. Ainsi, un grand groupe a opté pour Piano, soulignant l'occasion manquée d'un grand acteur européen dans ce domaine, puisque Piano est issu du rachat du pionnier AT Internet (pressurisé par la concurrence de Google). "Les plateformes ont détruit la notion même de web analytics. Les outils ne sont pas à la hauteur du sujet. Le ROPO (research online pourchasse offline) est un concept curieux qui ne veut rien dire. Mais il a servi dans certains cas à nourrir la bête Google, en lui donnant les données de ticket de caisse, qui lui manquent". Le sujet sera abordé le 23 mars à notre matinée sur la data. Vous êtes une entreprise et vous souhaitez réserver votre place dans le bel auditorium de Pernod Ricard, écrivez nous !
--> Hugues Laurençon, son Dg France, a fait le bilan de la stratégie de produits rechargeables chez The Body Shop, aux journées Retail du Hub, la semaine dernière. "100 000 bouteilles plastique ont été économisées depuis 2021. 21.6 % des consos qui rentrent dans une boutiques repartent avec une recharge. Sur les 12 produits en recharge, il s’en vend davantage en recharge qu’en bouteille unique".
--> La guerre continue sur le front de l'IA. Justine Moore de Venture Twins (IA pour jeux en ligne) explique ici : "Alors que l'accès gratuit à GPT se restreint, les utilisateurs du site communautaire US Reddit hackent le système avec DAN (Do anything now), qui punit le système s'il ne répond pas en publiant du contenu outrageant."
De son côté, Jean- François Pillou (ex CCM, et maintenant Digsty) soulignent une situation "ubuesque" : "Google interdit aux éditeurs de générer du contenu via une IA. Et avec Bard, va proposer une "synthèse" d'une sélection de contenus rédigés à la main par les éditeurs"...
Enfin, Gary Marcus ne comprend pas pourquoi la presse accueille favorablement ChatGPT dans Bing et ne pardonne pas une hallucination de Bard chez Google (voir son article, qu'il faut lire en entier). Pour lui, les deux systèmes n'ont pas été évalués scientifiquement et les hallucination des uns et des autres pourraient prendre des années à êtres corrigées et lasser le public. Nous, on a une petite idée de la raison pour laquelle la presse réagit différemment (voir notre édito).
--> Jean-Marc Ferry a publié le premier chapitre de son nouvel ouvrage Nil, ici dans l'univers sécurisé de Panodyssey, un réseau social qui certifie les auteurs des écrits, et les protège contre le piratage.
