--> Jonah Peretti, le patron de Buzzfeed, a inquiété Ellen Schuster de Deutsche Welle, également présente à SXSW, sur le futur du journalisme en ligne : "En une demi-heure, il a parlé d'ustensiles de cuisines, de cupcakes animés, d'influenceurs... Mais de journalisme sur Internet, il en a été question 3 minutes". Jonah s'est réjoui de la meilleure rémunération du contenu par les plateformes : au premier trimestre, les revenus venant de Facebook étaient de 500 K$, et ils sont passés à 3 M$ au dernier trimestre. Un bon résumé ici.
--> Le marketing prédictif, en marche chez Amazon : le distributeur envoie au consommateur américain un produit qu'il serait susceptible d'aimer. Tariq Krim, qui dirige wearedissident, commente la nouvelle sur Twitter : "Si j'étais une marque, je serais terrifiée. Il me faudra beaucoup d'argent pour contrer, en publicité, l'effet de ce produit envoyé en échantillon."
--> "Ça va être un choc comparable à celui du RGPD, mais dans le secteur du commerce en ligne", prédit Guillaume Princen qui dirige Stripe Europe. Le 14 septembre 2019, tous les achats sur Internet seront soumis à une double authentification. En l'état actuel des choses, on risque de voir une baisse de chiffre d'affaires de 10 à 15% pour les marchands. Les directions financières des marchands doivent se pencher d'urgence sur le sujet, pour trouver la bonne manière de ne pas perdre trop de business. Avec cette nouvelle réglementation, 2019 devrait être le point de bascule pour les grands groupes pour basculer leurs systèmes de paiement chez les acteurs du cloud... comme Stripe.
--> Microsoft organisait le 26 février une matinée sur le thème IA et éthique. Jean-Gabriel Ganascia, professeur à Sorbonne Université et Président du Comité éthique du CNRS a eu cette phrase : "Les agents apprenants sont Sartriens" . Explication : "l’existence précède l’essence" , les IA remplissent leurs attentes. Ce sont parfois même des prophéties auto-réalisatrices, que l'on traite comme des vaches sacrées alors qu'elles ne font que reproduire de formes, qui paraissent donc toujours justifiées.
--> Samuel Laurent, journaliste au Monde et responsable de Décodeurs, a pris ses distances de Twitter, depuis le 22 janvier il explique ainsi son "déménagement" vers Facebook : Twitter a des tas de limites, à commencer par cet effet "bulle de filtre", lourd de conséquences. Il suffit d’un "thread" un peu enlevé et relayé par un petit millier de personnes pour déclencher un ou plusieurs articles, là où il faudra des millions de vues à une vidéo Youtube ou un contenu Facebook pour recueillir le même intérêt journalistique. (...) Twitter empêche de voir d’autres dynamiques, la crise des Gilets jaunes en est un bon exemple : c’est sur Facebook que s’expriment, s’organisent, débattent, échangent les gilets jaunes, pas sur Twitter. J’ai, depuis quelques mois, des relations complexes et peu épanouissantes avec Twitter. Et du mal à me pousser hors de ma "zone de confort". Aussi vais-je tenter une expérience, celle de ne plus m’en servir directement, mais plutôt de considérer cette page, et Facebook, comme le centre de mon activité "sociale".