Qui ?
Pierre-Nicolas Hurstel, CEO d'Arianee, Maximilien Stockl, Digami, Luca Verra, Poap, Eva Assayag, IS et projets d'organisation de Panerai, Morgane Lopes directrice marketing digital du Printemps (en photo), Agoria, DJ, Sébastien Badault, Ledger...
Quoi ?
La Paris Web 3 night qui a rassemblé 250 personnes à la Caserne, le lieu de mode alternatif (replay ici)
Comment ?
La Paris Web 3 night se tient dans la foulée : Arianee et The Sandbox se sont associés pour faite du "metaverse ready" (voir ici). Et ils ont adopté une approche à la vache qui rit : Les 250 invités présents la soirée avaient un Tshirt ou un sweat shirt en NFT, qui habillait leur avatar dans the Sandbox.Les marques sont nombreuses à tenter l'aventure. Morgane Lopes a donné le bilan de la boutique virtuelle éphémère du Printemps (voir notre podcast consacré au montage de cette boutique virtuelle). "30 NFT de l'artiste Romain Froquet ont été offerts avec le produit acheté par des clients de 35-50 ans, qui n'avaient jamais auparavant acheté sur printemps.com ." 60 % ont chargé le NFT correspondant à leur achat... . Le trafic sur le site a augmenté de 20% et surtout, le magasin a recruté 6 500 nouveaux clients, grâce à la boutique virtuelle, et les marques ont fait de nombreuses demandes de partenariat pour créer leur collection capsule dans le virtual store.
"De la data zero party"
Le metavers, c'est la promesse d'interagir sans mot de passe et sans céder son identité. "C'est de la data zero party" prédit Pierre-Nicolas Hurstel, cofondateur d'Arianee. "Aujourd'hui le ciblage règne. Mais demain, ce que vous vivrez comme expérience dépendra de ce que vous avez collecté."
Maximilien Stockl est le cofondateur de Dogami, metavers sorti de terre il y a un an. Pour lui le web 3, c'est "la communauté d'abord". Il rassemble 100 000 "crypto native gamers" et conseille aux marques de "tester le metavers en tissant des partenariats avec des marques NFT déjà établies." Lucas Verra a créé son premier NFT il y a quatre ans avec Poap. Ce metavers propose une nouvelle façon fiable de collecter ses souvenirs. Chaque fois qu'ils prennent par à un événement, les collectionneurs de Poap obtiennent un badge encrypté en NFT. "C'est un univers qui n'est pas spéculatif, où vous constituez les bookmarks de votre vie (les autocollants de vos ordinateurs, vos billets de concert...) ." Lucas conseille aux marques de donner aux visiteurs des éléments "qui leur permettent de vous recontacter". De fait, un élément qui distingue les metavers des jeux en ligne, c'est la possession : "Dans les jeux, vous louez des éléments (avatars, vêtements etc) . Mais dans le Web 3, vous les détenez." Rami Attaba directeur marketing de Sandbox, estime que pour donner de la valeur aux terrains achetés par les marques dans les metavers, il faut que les créateurs de contenu rencontrent les consommateurs. Les expériences actuelles concernent la musique, le sport, la mode, le cinéma. The Sandbox, créé par deux Francais de Hong Kong, souhaite créer des ponts avec d'autres metavers. "Contrairement aux big tech, les metavers sont des univers décentralisés et ouverts."Le Web s'ouvre à l'économie des créateurs, "c'est un peu comme Twitch avec les streamers. Mais les gens ne sont pas forcément des héros. ils peuvent se contenter d'être là pour une partie de pêche".
Des feedback pires que sur Facebook
Les objets proposés dans les metavers sont aussi bizarres que des sweat shirts pour chiens, qui sont achetés dans le metavers et pourraient bien, en fonction demeure succès, donner des idées à des créateurs pour des lignes pour de vrai quadrupèdes. Autre spécificité du Web 3 : "Les feedback sont très agressifs, pires que sur Facebook".
Culture NFT
Agoria est DJ, et grand fédérateur dela scène techno. Il souligne l'existence d'un écosystème français du metavers. "Le NFT aide à organiser plein de choses". Comme Phytocène, au chateau du marais. Le DJ expose sa philosophie : "Pour moi, le virtuel est réel. Est-ce que l'algorithme contient la vie; Ou est-ce l'inverse ? "De fait, son avatar sur sandbox est très réaliste...Boris Lacroix, d'Arianee, conseille aux marques d'apprendre le plus possible "C'est comme en 1995 avec Internet, la même vibration. Et c'est un monde bien plus libre que celui quadrillé par les Gafam."Eva Assayag (IS et projets d'organisation chez Panerai) a eu une démarche osée: L'horloger a créé un "digital twin" pour chacune de ses montres, créé par un grand artiste italien "Ses possesseurs vivront avec une oeuvre d'art".
Sébastien Badault suit la hype de Google à Alibaba et maintenant Ledger."L'Internet il y a 15 ans, c'était 0,5 % du budget des marques, maintenant, c'est 30 %." Et les annonceurs viennent au devant du web 3 "car ils ne veulent plus accumuler du retard comme ils l'ont fait dans le digital. Les marques de la mode sont particule!rement intéressées, car la mode fait la culture et la culture, aujourd'hui, c'est les NFT.
De fait, les metavers rappellent vraiment les débuts d'Internet, où les acteurs étaient parfois plus nombreux que le public d'Internet, et où les RP étaient reines...