Qui ?
Fabien Aufrechter VP Web 3.0 Vivendi depuis septembre 2022.
Quoi ?
Le point sur sa vision du web 3.0, en amont de Biarritz One to One, où il dessinera les tendances de la tech, le mercredi 4 octobre à 18 h (voir ici).
Comment ?
Le cinéma et l’audiovisuel (Groupe Canal+), la presse magazine (Prisma Media) et les jeux vidéo (Gameloft), et la pub, avec Havas Le rapprochement avec Lagardère, autorisé le 9 juin 2023 par la Commission européenne, subordonné à la réalisation des engagements proposés par Vivendi à la Commission européenne, hissera le groupe à la troisième place mondiale de l’édition grand public et d’éducation. Les plateformes de distribution Dailymotion et myCanal assurent l'aspect diffusion. Vivendi développe également des activités complémentaires dans les domaines du spectacle vivant (L'Olympia, festivals, …) et de la billetterie, fédérées sous Vivendi Village.
Les 4 chantiers de Vivendi sur le web 3.0
1 Pas de business sans process
Ce n’est peut-être pas la partie la plus glamour du web 3.0 mais dans un grand groupe, il n’y a pas de projet sain sans d’abord un travail de fond sur les enjeux juridiques, fiscaux, financiers ou en matière de conformité. Vivendi est précurseur en matière de web 3.0 avec des activités depuis 2017 : reste à faire évoluer ces activités au regard des nouvelles règlementations en France, en Europe et dans le monde (MiCA, etc).
2 Un prisme très business
Un exemple récent : le lancement en juin 2023 d’une collection de NFTs pour proposer de nouvelles activations aux festivaliers de Garorock.
3 Les partenariats comme clef de voûte
Choisir les bons partenaires , c’est important. Qu’il s’agisse de développer des business de manière immédiate (comme avec The Sandbox). Ou d’incuber des startups avec une vision long terme (comme Tailor NFT et Wagmi Trend qui sont incubés chez Havas Accelerator à Station F).
4 De l’évangélisation à la prospective
Evaluer la dimension stratégique de nouvelles technologies ou les impacts de ces nouvelles-technologies (social, sociétal, etc) : Vivendi mène en continu des études d’opportunité. Parallèlement, pour favoriser l’adoption des nouvelles technologies, des formations en présentiel et en e-learning sont développées en continu.
Le Web 3 est-il l'eldorado pour les producteurs de contenu ?
Le web 3.0 offre une promesse de décentralisation. Avec à la clef pour les producteurs de contenus, une meilleure reconnaissance et une meilleure valorisation. Ainsi surtout qu’une meilleure transparence.« Ces dernières années, ces promesses ont été confrontées à deux limites : d’abord une problématique d’audience très faible qui s’explique par la complexité des outils du web 3. 0 (wallets, etc). Et surtout, certains acteurs cherchaient à recentraliser la valeur (exchange, marketplace, etc) . Leurs faillites successives (FTX, etc) a démontré l’innocuité de modèles non régulés ».
Le Web 3.0 au secours des créateurs de contenus face à l’IA ?
L’émergence de l’intelligence artificielle générative constitue une opportunité autant qu’une menace pour les producteurs de contenus. Face à ce phénomène, « les créateurs de contenus vont avoir plus que jamais besoin de protéger leurs créations par une sorte de copyright numérique. Pour des raisons technologiques, cette certification prendra nécessairement la forme d’une tokenisation des contenus créés. Ce qui permettra aux créateurs d’avoir d’un côté un ‘nouveau pinceau’ pour créer avec l’IA ; et de l’autre, avec le web 3.0, un bouclier pour protéger et valoriser leurs créations. Pour cette raison, la certification de contenus a vocation à être mainstream en 2024 ».
Autre sujet émergent ? « Le remplacement des cookies par des tokens, j'y crois beaucoup. Cela redonnera du pouvoir aux utilisateurs sur leurs propres données, ils pourront ainsi paramétrer leur identité pour accéder à du contenu ».
