Qui ?
Sandrine Murcia, CEO et co fondatrice de Cosmian.
Quoi ?
Son intervention à la journée de la souveraineté numérique organisée par Netexplo à Bercy, jeudi dernier.
Comment ?
"Aujourd'hui, les entreprises doivent composer entre le risque RGPD, Cloud act et Cyber. Cosmian permet d'utiliser la donnée sensible sans l'exposer en clair." explique Sandrine Murcia. La société exploite une technologie mise au point avec David Pointcheval, de l'INRIA, en lien avec Nigel Smart de l'UNiversité de Louvain. Le système permet par exemple le calcul collaboratif entre des filiales d'une même société, ou des société différentes, voire concurrentes. "Aucune clé ne se trouve dans le cloud. le système permet de protéger les données, mais aussi les algorithmes de traitement de ces données. Par exemple, une société ne veut pas partager sa consommation énergétique, qui en dit beaucoup sur son activité. Et le fournisseur d'énergie ne veut pas partager sa grille tarifaire professionnelle. Ces deux acteurs peuvent optimiser leur relation commerciale, sans dévoiler leur information confidentielle". Les cas d'usage concerne tous les domaines économiques : "Dans le domaine de la santé, on peut lancer un calcul de la pathologie en mode chiffré. La donnée ne sortira pas de l'hôpital." Dans une année dominée par les cyber attaques, les entreprises peuvent aussi utiliser Cosmian, pour partager les marqueurs sensibles pour une meilleure détection d'attaques cyber.
Ce type de nouvel intervenant permet de mettre à jour débat sur la souveraineté du cloud : avec ce nouveau type d'acteurs, la souveraineté des données se passe dans le cloud, avec son chiffrement...