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Comment la Nucleopedia transforme Areva

Qui ?
Martin Roulleau-Dugage, Knowledge Manager d'Areva.

Quoi ?
Une étude de cas, en amont d'entreprise 2.0 organisé par Bjorn Negelmann, au Cercle des Armées, les 20 et 21 mars prochains.

Comment ?
"Une démarche 2.0 chez Areva, c'est un peu paradoxale, dans une société qui travaille dans un domaine où les relations commerciales sont traitées d'Etat à Etat." Du coup, la communication interne est compliquée, avec des départements verticaux et cloisonnés. Mais le 2.0, s'il est un challenge est aussi une opportunité de répondre plus agilement aux attentes techniques des clients.

Chez Areva, l'innovation a deux enjeux : réduire les déchets nucléaires et exploiter les synergies entre l’énergie renouvelable et le nucléaire. Et un moyen : la transmission du savoir, qui est au coeur des process de l'entreprise. "On ne peut pas innover sans connaitre le passé". Depuis 20 ans, chaque projet donne lieu à une note technique, mais avec le règne de Google et de l'e-mail, l'info aujourd'hui est déstructurée dans 50 bases de données. De jeunes ingénieurs ont codifié ce savoir sous forme de wiki et sont en charge de son entretien. Sur chaque projet, le manager dit ce qu'il a appris, met à jour des anciens documents et entre une  liste de personnes à consulter. Le travail consiste à séparer ce qui a mis tout le monde d'accord et de conserver la mémoire de tous les commentaires. Ainsi, le document avec son contexte fait remonter le niveau de la discussion et améliore la formation des jeunes.

L'ancien référenciel technique de Framatome est devenu une "Nucléopedia". Chez Areva, il y a les experts, dans 15 domaines, et les managers. Les experts ont de l'autorité s'ils représentent un collectif. Pour l'innovation, l'objectif du 2.0 est de repérer les idées des équipes projets qu'elles n'arrivent pas à faire passer. "Les réseaux sociaux autour des personnes n'ont pas d'intérêt. Il faut les structurer autour de centres d'intérêt." L'outil allemand Hype permet un système de management autour de 3 ou 4 grandes idées. L'ambition est de transformer l'entreprise par le terrain. Des personnes qui ont quitté l'entreprise peuvent y contribuer encore, comme ces retraités allemands appelés à participer à un projet. "Mais le principal problème est celui du business model. Pour financer ce travail, il ne faut pas compter sur le management. Et le ROI n'est pas clair."

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