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Comment Maria Schools s’inspire des écoles Montessori pour dédramatiser le digital

Qui ?
Agnes Alazard , cofondatrice, avec Annabelle Bignon, de Maria Schools.

Quoi ? 
Une nouvelle manière de se former au digital.

Comment ?

La Covid a-t-il été un frein ou un accélérateur de votre projet ?
Un accélérateur à particules ! La société a été créée en janvier 2020, sur le projet de former aux métiers du numérique et du digital. Et nous avons entrepris de lever des fonds en février, sur le projet de la formation en présentiel. Le confinement nous a fait fermer nos portes. Nous avions deux enjeux : survivre et accélérer le projet online, qui est aussi celui qui fait passer à l'échelle. La crise nous a renforcé sur notre mission qui est d'aider tout le monde à se former au digital, tout au long de sa vie. Les clients qui nous avaient acheté une formation dans nos locaux n'ont pas annulé, ce qui nous a permis d'expérimenter nos formats online avec eux.

Comment former en ligne sans ennuyer tout le monde ?
Nous nous sommes inspirés des plateformes d'enseignement supérieur des grandes facs américaines. Mais aussi de Lambda school, Minerva, General Assembly, ou Jolt, la start up israélienne qui s'est lancée sur le concept de MBA à la demande.  Mais fondamentalement, notre source d'inspiration est plutôt liée à la petite école, comme j'ai pu le développer dans cette tribune. Notre société s'appelle Maria Schools, en hommage à Maria Montessori, qui privilégiait l'expérience et le plaisir dans l'apprentissage. Le théorique représente 20 % du cours et l'exercice pratique, 80%. Nous avons appris du feedback des élèves, qui voulaient des cours plus courts et davantage d'interaction. Nous avons une culture de la bienveillance, mais aussi de la franchise. Professeurs et élèves progressent grâce aux feedbacks.  Ce sont eux qui nous indiquaient si l'exercice devait être corrigé en ligne, ou s'il fallait travailler chez soi et avoir une correction différée. Ainsi, nous avons rendu toutes les sessions interactives, toutes les 15 minutes. Et nous avons mis l'accent sur l'animation, avec trois personnes : le "head master" qui introduit l'intervenant et fait le lien avec le cours précédent, le "sider" qui rédige les notes de synthèse et l'intervenant. A l'issue de la formation, chaque élève doit présenter son plan d'action sur ce qu'il a appris, les rendez-vous qu'il a pris pour appliquer ses nouveaux savoirs dans l'entreprise...

Quelles sont vos matières ?
Dans les formations inter-entreprises de Lion,  nous avons trois sujets : team leader, gowth hacking et product owner.  Nos cours sur-mesure abordent tout type de sujet, de la disruption des business model à la data en passant par le CRM ou l'acculturation au digital.  Enfin, Maestro forme au métier de product management, en 5 semaines, chez nous à la Bastille et deux semaines en ligne. Et, au début de l'année, nous ouvrons une formation aux métiers du storytelling. Chaque élève qui s'inscrit chez nous a un compte ouvert sur Slack qui lui fait rejoindre la communauté apprenante de Maria Schools.

Quelle est l'ambition de Maria Schools ?
C'est d'abord un projet francophone, puis européen, par acquisition ou licence.   En 2023, nous aurons 6 écoles sur le modèle de Lion et nous proposerons un catalogue de formation en ligne très étoffé, à la Netflix, à une communauté apprenante que nous aurons structurée.

Comment avez vous choisi vos investisseurs ? 
Pour cette levée de 2M€, annoncée en septembre, nous avons des business angels qui ont des compétences que nous n'avons pas encore. Par exemple, Florian Daouetteau de Dataiku nous aide sur l'IA : il s'agit de proposer à chacun des produits de formation adaptés à ses besoins actuels. De son côté, Crédit Mutuel Innovation est un fonds d'investissement à long terme qui veut accompagner la transformation digitale de ses grands clients corporate.La complémentarité était évidente.

 

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