A un jour de distance, Microsoft présente son Bing nourri aux hormones Chat GPT. Et recueille toutes les louanges. Et Google, son Bard. Et les médias trouvent que ce dernier chante faux. Pourtant, les deux technologies souffrent des mêmes hallucinations.
C'est vraiment trop injuste. Pourquoi Google est-il si maltraité par la presse ?
La cote d'amour de Google fondrait-elle comme la banquise ?
Google paierait-il cash une communication arrogante ("chez nous, pas d'erreur", et paf! l'hallucination déboule) ?
Au delà de l'anecdote (cette boulette astrophysique dans la pub Twitter pour Bard), ce retour de bâton est le fruit d'années d'asservissement consenti des médias, mais aussi des annonceurs. Quand Alphabet est menacé de démembrement pour avoir trop abusé de sa position ultra dominante, le marché semble à peine se rendre compte qu'il a asséché les médias en émettant de la fausse monnaie, avec le fameux ROAS (Return On Ad Spent). Certes, on pouvait se douter qu'une mesure fournie par une régie ressemblerait davantage à l'école des fans de Jacques Martin qu'au mètre étalon relié au méridien terrestre...
Mais au lieu de ronchonner, réjouissons-nous : une nouvelle ère s'ouvre. Les entreprises vont bientôt vraiment mesurer la rentabilité de leurs investissements (voir notre papier). Reste à relier à ces nouveaux outils de mesure l'open web, pour que la nouvelle mesure ne bénéficie pas qu'aux Plateformes, une fois de plus...
Geneviève Petit