Si nous étions une marque de retour de Cannes, nous aurions le seum. Il y a encore 20 ans, elle régnait. Les plus beaux mannequins du monde se jetaient dans ses bras puissants en lui disant "choisis moi". Aujourd'hui, elle ne maîtrise plus rien. Le consommateur- pardon, la consommatrice- a pris le guidon. Chaque message doit être à son service, et servir le "bien". L'irrévérence ou le message sexy ne font plus partie de ce nouveau catéchisme. Et les plateformes? Ah, les plateformes ! A peine si la marque a l'impression d'être client. Quand Carrefour prend la parole sur son magasin pilote chinois, c'est après, bien après, le maître d'oeuvre de son avenir numérique et de son avenir tout court, Tencent. Il n'y a plus que Leclerc pour penser qu'il peut ne pas signer le pacte... Les autres savent qu'elles ont une maman, la consommatrice, et un papa, le GAFA.
Geneviève Petit