La chance, dans le digital, c'est que les chiffres sont tellement énormes (et les acteurs puissants) que l'on perd pied, et on baisse les bras. Ce qu'a mis à nu l'audit de l'ANA, sur lequel nous revenons dans nos indiscrets : 15 % de la pub atterrit sur des sites faits pour la pub (MFA), autant dire, des impasses. Un peu de contexte supplémentaire ? Cette année, le programmatique pèse 85 % du display. Pour simplifier, on pourrait estimer que 10 % de la monnaie publicitaire émise sont des faux billets (les MFA viennent compléter un panorama fait de fraude, de frais techniques cachés, d'algorithmes en back box, de fuite de données et de KPI truqués). Le plus grave dans l'histoire ? Le manque d'individus courageux qui s'expriment sur le sujet. Car l'assainissement du marché ne passera que par une parole assumée sur un scandale aux multiples ramifications.
Au fait, bonne rentrée !
Geneviève Petit