Il faut être sacrément gonflé, aujourd'hui, pour expérimenter in vivo la rupture avec Facebook. Eat24 l'a fait pour de vrai aux Etats Unis. L'agence Heaven, spécialement pour les membres du Petit Club. Cette expérimentation ultime a le mérite de poser une question fondamentale : à qui appartiennent les données ? Quand une marque choisit de rompre avec la plateforme elle perd tout : ses publications, ses abonnés, ses interactions. Et il lui faut payer à nouveau pour gagner son indépendance. Des acteurs commencent à se servir de cet argument. Entendu à la Salesforce conférence, la semaine dernière : "chez nous, vos données vous appartiennent." Mais la question se pose aujourd'hui aussi pour les individus, dans les aspects les plus intimes de leur vie, comme leur humeur. Facebook a expérimenté l'impact de publications positives ou négatives sur l'humeur de 600 000 de ses membres. Une manipulation qui n'est pas passée inaperçue des cobayes que nous sommes devenus. Alors, quand Facebook nous demande si on lui en veut, parce qu'on tente cette expérience, on répond "A manipulateur, manipulateur et demi ! "
Geneviève Petit
PS : Mercredi, c'est Grand Prix de l'Innovation Digitale. Nous avons eu un problème arithmétique : 403 candidats et un amphi de 165 places. Nous n'avons pu inviter que les shortlistés. En espérant que vous en ferez partie l'année prochaine !