Acmé de son procès dans la presse, mercredi : Facebook a cultivé le déni de responsabilité, et son agence, Definers Public Affairs, publie de fausses informations, liant ses opposants à Georges Soros. "Il est temps d'admettre que nous avons eu tort à propos de Facebook. C'est encore pire que cela", a commenté l'agence RGA en pointant vers cette enquête du NYT. Le président de l'Open Society publie sa réponse gratinée à Sheryl Sandberg. L'ère Facebook est en déclin, freiné toutefois par de confortables habitudes. Les médias ont construit l'alternative. Mais les annonceurs auront du mal à délaisser un outil si puissant, même s'il sent le soufre.
Aujourd'hui encore, après 18 mois de scandale continu, le marché concentre 70 % de ses investissements digitaux sur le duopole Facebook-Google.
PS : Dans la foulée du scandale, le Pdg de Salesforce a appelé à la régulation de Facebook par les nations. Encore faudrait-il que les-dits Etats s'affranchissent du lobbying : le Forum de Paris pour la paix d'Emmanuel Macron était notamment sponsorisé par Facebook. Et c'est le Président himself qui présentait lundi dernier l'engagement du groupe de Zuck avec l'Etat français pour lutter contre... les discours haineux.