L'EG8, c'était énorme.

Une impression mixte d'église et d'aéroport à l'entrée de cette grande tente blanche érigée pour deux jours dans les jardins des Tuileries, pour 1 600 personnes. Une organisation sans faille, qui sacre Publicis Live en champion du marathon en temps réel. Un événement retentissant qui a le mérite de reconnaître à l'interactif la place centrale qui est la sienne. La mission de l'EG8 était-elle un pur exercice de communication présidentielle, pour séduire la génération Y ? Ou une tentative sincère d'établir un débat durable où les questions posées attendraient vraiment une réponse du peuple du Net? La Présidence, qui emploie plus de personnel aujourd'hui à écouter ce qui se dit sur le Net que dans la Presse saura-t-elle vraiment entamer le dialogue ? Les prochains mois le diront.  Nicolas Sarkozy a fait le premier pas, et le Net lui a répondu sur Twitter, massivement, qu'il ne voulait pas de la régulation, qui perd toujours face à la technologie. Le président aura en tous cas compris, après ce G8, que le Net est une culture, un contre-pouvoir avant d'être un  marché.

Reste maintenant à l'embarquer dans l'avion présidentiel.

Geneviève Petit