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Interrogé par un Maurice Levy conjuguant sujet, verbe et compliment, Elon Musk a vécu un Vivatech ébouriffant, entouré de ses fans. Une sorte de Vivement dimanche, sans Drucker, et un vendredi. Le président du conseil de surveillance de Publicis confesse qu'il n'est pas journaliste, mais "voudrait bien un petit scoop". Il n'en aura pas. On ne saura donc pas, par exemple, si Musk tient en laisse ses investissements en France pour faire plier l'Europe sur certains sujets. Ni si les actions judiciaires des salariés de Twitter, virés dans le mépris du droit du travail, ont avancé.
Musk fait une ode à la liberté d'expression. Sauf pour lui. Pas de questions qui fâchent entre hommes d'affaires. Mais un échange de bons procédés : tu promotionnes mon événement, je promotionne ton ego (déjà en risque de surpoids).
Vivatech est, on le rappelle, organisé par Publicis et les Echos. Mais aucun journaliste du quotidien n'était convié sur scène. C'est Antoine Arnault, fils de l'actionnaire, qui avait droit à une question.
Journalisme :  consiste à recueillir,  vérifier et éventuellement commenter des faits pour les porter à l'attention du  public. Une activité qui nécessite temps, liberté, et indépendance. A disparu au XXI ème siècle.

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