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10 ans des Big boss : neige naturelle et intelligence artificielle

Qui ?
L'équipe de PetitWeb, réquisitionnée pour cette tâche ingrate : fêter les 10 ans des Big Boss, feuilleter l'ouvrage publié à cette occasion, au Club Med de Tignes.

Quoi ? 
La synthèse de nos rencontres de ce week-end, entre vin chaud, tartiflette, neige naturelle et intelligence artificielle.

Comment ?
Dans une année 2023 marquée par l'austérité, où certains de l'événementiel BtoB ont vu leur activité baisser de 50 %, Hervé Bloch a sorti le turbo pour soutenir la commercialisation de l'événement. Et abouti pour sa dixième édition au Club Med de Tignes,  à un record : 411 décideurs et 211 sociétés partenaires. Cette édition a comptabilisé  14 RV par décideur et 16 par prestataire, et 20 % de "5 étoiles", dont le suivi est particulièrement surveillé par l'organisation des Big Boss. "Si le partenaire n'a pas de nouvelle, on reprend la main" explique Hervé Bloch. A noter, le renouvellement des participants. Et une sélection parfois pointue de start up  : "J'ai été ravi de rencontrer des sociétés que je ne connaissais pas, alors que mon job de tous les jours est de sourcer en permanence" explique Olivier Le Garlantezec, dont le hub de start-up fonctionne de manière très efficace à l'intérieur du groupe.

"Les budgets se rouvrent maintenant, après une année très compliquée" se réjouit Christophe Bosquet, le patron d'Effinity, dont c'était la première participation. L'événement a troqué ses meetings de 7 minutes en 20 minutes. Et testé les rendez-vous en remote, avec sa plateforme 365 (avec quelques cafouillages dans cette première tentative).
Le groupe sacrifie ses événements thématiques et impose de nouveaux rendez-vous à Deauville, en semaine, en avril prochain pour les décideurs qui ne sont pas prêts à sacrifier leur week-end. Faire mieux avec moins et se resserrer autour de 16 événements dans l'année. Avec un savant grand écart entre sa culture fun et les nouveaux profils de dirigeants qu'il cherche à attirer... Car c'est bien connu, les Pdg ne dansent pas ... Ou en tout cas,  on ne les voit jamais le faire sur les réseaux sociaux. Enfin, le groupe pourrait faire une acquisition importante dans les prochains mois.
De son côté EDG, son actionnaire, accentue sa croissance : "Nous allons faire de plus grosses acquisitions". Le groupe de Vincent Klingbell impressionne pas sa réactivité et la cohérence de son approche. Ainsi, rencontré dans le bus, Laurent Delbecq, Ceo de The social Wire (insight et social listening sur les réseaux sociaux vidéo comme Instagram et Tik Tok, notamment aux US et en Asie) , vient de rejoindre EDG, en octobre dernier : "Nous voulions augmenter notre capital, mais en une rencontre, Vincent Kingbell a imaginé  nous intégrer au groupe". Un gros changement culturel,  un rythme de business accéléré et une cross fertilisation entre toutes les sociétés.
Les BigBoss et le cabinet de chasse de têtes Aravati ont dévoilé le palmarès des 33 trentenaires du digital les plus prometteurs et des 45 quadragénaires du digital les plus en vue. Ces récompenses  ont été remises à Vanessa Govi, Global Chief Innovation Officer d’Ayvens, et  Thomas Mendonça, Vice-Président et Directeur Général de Fitness Park.
La dixième édition a aussi distingué deux start up : Roger Voice, spécialiste de l'accessibilité des services mobiles aux personnes malentendantes (1/10 en France, et une obligation légale pour les entreprises). Et Join Stories, qui a imposé le format d'instagram à la publicité en ligne, et avait déjà fait beaucoup parler pendant les repas copieux du Club Med.

https://twitter.com/lesBigBossOff/status/1731249986581491923

Schuss sur le CRM et IA générative

Avec la fin des cookies, le CRM fait son grand retour, et c'est logique.

Anne Sidi , directrice business development de Humanskills et partenaire des Big Boss, note un net regain des demandes en matière de  CRM. mais aussi beaucoup de changements d'organisation, liés évidemment à la nouvelle révolution de l'IA générative. Et toujours les rapports complexes entre directions SI et digitales, qui s'exprime par le choix de sous-traitance d'une direction, pour échapper aux fourches caudines de l'autre !

 Clément Filstroff, chef de projet digital international de Point S, confie : "Nous utilisons l'IA générative pour le contenu d'une trentaine de sites. Il a été sensible à Join Stories : "c'est dans notre ton de voie. Nous nous adressons à l'automobiliste de tous les jours." Et la société est en train de se réinventer, car les véhicules électriques sont beaucoup moins demandeurs d'entretien que l'automobile classique... Parfois, CRM et IA générative se rejoignent : "L'IA générative va nous aider à nettoyer la data à la source, pour avoir une donnée plus propre."

Tous les participants sont à la recherche de cas d'usage en IA générative. Mais pour Guillaume Calfati, responsable innovation et digital de Stellantis "Il ne faut pas perdre de temps  à chercher des cas d'usage. Mais plutôt chercher les outils à mettre dans les mains des directions".  Il a choisi l'outil open source Prisme,. Une société qui n'a pas été créée par des jeunes étudiants, mais par un ancien d'Orange, Antoine Adil Aamarcha. "L'avantage avec l'IA générative, c'est que quand on met l'outil en main, il convainc immédiatement". Cela suppose évidemment d'avoir un champ de data bien organisé. Mais aussi, les ressources humaines : "Certaines sociétés n'y arrivent pas car ils pensent être pourvus de spécialistes de l'IA. mais l'IA générative, c'est 100 projets par semaine, un tout autre domaine. Comment recrute-t- il pour son équipe d'une vingtaine de personnes "C'est la curiosité qui compte. J'ai aussi une formation de musicien, et ça aide... ". Enfin, pour se désencombre un peu des demandes internes, Guillaume a créé son propre chat bot. "Mais ca suffit à peine à endiguer le flux!"

https://twitter.com/lesBigBossOff/status/1730613977736999043

De son côté, Yu Lu, directeur de projet numérique au Ministère du travail, développe des chantiers en IA génératives inspirés de ce qu'a fait les impôts en détectant les possesseurs de piscines de manière automatique. Il s'agit ici de détecter la fraude au chômage partiel.

Dans les révolutions industrielles, les fabriquants de pelle et de pioche prospèrent. Pour aider les entreprises, deux figures emblématiques des 10 ans des big boss ont joint leurs forces : Valérie Dagand (Ministère des Armées) et Cyrille Kittel (Interflora) créent l'IA campus pour aider les entreprises à embrasser une IA genéthique et de confiance. Explication de Valérie Dagand : "Les métiers n'ont pas encore compris le cloud et la data et se voient imposer l'accélération de l'IA. Mais il faut d'abord organiser son infrastructure data avant d'aborder ce chantier.  IA Campus est un Lab et un institut de formation pour détecter les nouveaux usages et s'acculturer. Les formats proposés par les 50 (et bientôt 150) intervenants  ? "Comment définir la gouvernance de la data ? Comment réconcilier IA et RGPD ? Automatiser ses newsletter. Les transferts de compétence en RH. Comment protéger ses données en rédigeant des prompts..."

Du metavers à la gamification
On connait la rapidité des vogues dans le digital. En 2023, le metavers fait la place à la gamification. Yohan Fablet, partenaire des big boss, a présenté plutôt l'activité de paris Shanghai que celle de Metavr. Sa société a rejoint We the people Group, qui a racheté 6 agences depuis 2017 et organise son activité autour de la marque groupe Armstrong, qui porte l'offre 360. La gamification est aussi l'activité d'Antoine Gaming, qui a tapé dans l'oeil de Nadège Onderka, adjointe au chef du département transformation numérique. A noter, les acteurs public, comme l'Armée ou le Travail, profitent des Big Boss pour croiser leurs expériences.

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