Qui ?
Nathalie Ricard Deffontaine, Directrice de la Communication et de la Transformation Digitale de la Fédération Française de Tennis et Renaud Ménérat, Fondateur & COO d'Useradgents, agence digitale mobile-first.
Quoi ?
[article partenaire] Une interview croisée sur les enjeux et les résultats de l’appli Ten’Up, accélérateur de la digitalisation des clubs de tennis.
Comment ?
Quelle est l'ambition de Ten'Up ?
Nathalie Ricard Deffontaine : La pratique du tennis passe avant tout par le club ; la Fédération Française de Tennis (FFT) se positionne en facilitateur, pour attirer des nouveaux pratiquants et développer et simplifier la pratique de tous les jours en club. L'ambition est de simplifier l'accès à la pratique, grâce au smartphone, et d'attirer les digital natives. Une démarche inédite dans les pratiques sportives fédérales. D'où Ten’Up, une application gratuite permettant d'organiser sa pratique du tennis, du padel ou du beach tennis. Elle est accessible à tous les pratiquants, licenciés ou non, qui y trouvent les clubs, les terrains, les partenaires et la possibilité de s'inscrire aux tournois.
Avec le contexte actuel, Ten’Up va accélérer la digitalisation des clubs de tennis ?
NRD : Ten’Up donne aux clubs une visibilité digitale et expose de manière homogène et simple les offres des 7 600 clubs partout en France. Ces clubs sont souvent des petites structures, et la FFT veut accélérer leur digitalisation avec une suite de services disponibles dans l’appli Ten’Up : paiement à distance, réservation de terrain ou de tournoi, chargement du certificat médical… Les push et messages clubs permettent aux clubs de communiquer en direct avec leurs adhérents. Au moment du déconfinement, nous avons d'ailleurs incité l'ensemble des clubs à favoriser la réservation des courts via Ten'Up.
Renaud Ménérat :
L'initiative Ten’Up est assez proche de ce que l’on peut voir chez les acteurs du retail : ils travaillent sur la digitalisation du réseau de points de vente - ici les clubs - pour mieux servir leurs clients - ici les pratiquants - afin de leur proposer une expérience omnicanale aboutie. Elle permet aussi, grâce aux capacités du smartphone, de trouver les courts les plus proches, et des partenaires de jeu. Comme pour Uber, la technologie permet la démocratisation de certaines pratiques et permet de répondre à certains besoins clients/pratiquants qu’il était impossible de satisfaire auparavant.
En quoi l'application a-t-elle été un défi en UX (user experience) ?
NRD : Ten’Up répond à des besoins et des cibles multiples, contrairement aux acteurs du marché qui sont très souvent mono-fonctionnalité ou mono-service. Il fallait proposer des parcours simples et fluides, quelle que que soit la cible (pratiquants, licenciés, coachs, clubs), la pratique (tennis, padel, beach tennis) ou le service (inscription compétition, location horaire, réservation d’un stage…).
RM : L’app propose une expérience transactionnelle sur plus de 7 000 lieux ayant des caractéristiques différentes, avec une gestion de l'inventaire et des disponibilités en temps réel. Idem sur le “match making” pour trouver des partenaires de jeu.
Cette richesse fonctionnelle s’appuie sur une plateforme technique et des règles métiers parfois complexes sur lesquelles les équipes ont dû rapidement monter en compétence, même celle classée 15/4 !
Vous avez récemment lancé un module dédié aux coachs...
NRD : Avec le module dédié aux enseignants diplômés, nous sommes au cœur de la digitalisation des clubs. Le suivi des élèves et de leur progression, des exercices et des scores de matchs nécessitait une gestion administrative en plus du cours lui-même, Ten’Up offre une solution accessible directement sur le terrain, permettant un enregistrement immédiat qui fait gagner un temps précieux aux coachs. Elèves et parents suivent mieux leur progression. C’est une vraie réussite.
RM : On retrouve dans Ten’Up les bénéfices qu’offrent les plateformes d’intermédiation et autres marketplaces, sur lesquelles nous travaillons avec différents clients. D’un côté des interfaces dédiées pour les différentes cibles (ici clubs, enseignants, pratiquants) et de l’autre, une dématérialisation des procédures entre les différents acteurs, offrant des gains de productivité et des vues en temps réel et partagées de l’activité.
Y-a-t-il d’autres chantiers pour les mois à venir ?
NRD : L’application a été lancée récemment. Son adoption par les utilisateurs a été rapide. Nous analysons chaque mois un peu plus les usages qui en sont faits sur les fonctionnalités offertes. Nous avons de bons indicateurs sur le taux de satisfaction générale, que ce soit sur le nombre de téléchargements (près de 342 000 à date) et la note (4,4 sur l’App Store). À présent, nous souhaitons concentrer nos efforts sur la satisfaction des clubs en soutenant la conquête de nouveaux adhérents, leur fidélisation ainsi que les achats in-app. Ces fonctionnalités sont déjà dans le top 5 des plus utilisées aujourd’hui (réservation de terrain, recherche de tournoi et consultation de la fiche club).
Au-delà du tennis, l'application permet également de porter d'autres activités en plein développement dans certaines régions, par effet d'entraînement, je pense notamment au padel ou beach tennis, des jeunes pratiques qui profitent déjà d’un bel outil grâce à Ten’Up. L’application est la preuve que la digitalisation de la FFT est plus qu’engagée, permettant en moins de deux ans de projet, la possible mise en réseau de 7600 clubs avec un potentiel de 4 millions de pratiquants de tennis (dont le padel et le beach tennis).
RM : Le succès rapide de l’application offre une formidable opportunité d'identifier rapidement, au travers des usages, des retours des clients et des clubs, les frictions éliminées et les bénéfices apportés. Et aussi ce qui ne sert pas.