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PureAgency : le m-commerce convertit 2 fois plus que le e-commerce

Qui ?
Christophe Leon, pdg de PureAgency, agence mobile créée en 2008, qui compte plus de 50 clients et intervient sur le conseil en stratégie mobile, le développement d'application, l'achat média mobile et le pilotage de la performance mobile.

Quoi ?
Une interview, par Patrick Kervern de Viuz.com, à lire en version courte sur Petit Web et en intégrale ici.

Combien ?
- 20 recrutements en cours.
- 50+ clients
- des projets de développement qui vont de 40 000 à plus de 250 000 euros.
- en moyenne, les marques investissent 30 000 à 50 000 euros en media lors du lancement de leur site ou de leur appli mobile.

Comment ?

- Quels sont les retours d’expérience de vos clients en M-Commerce ? Et quelles perspectives voyez vous sur ce marché ?

D’abord, le M-Commerce en France pèse déjà un milliard d’euros en 2011, soit une croissance de 100% par rapport à 2010 ! L’institut XERFI table sur un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros en 2015. Plusieurs de nos clients réalisent déjà entre 5 et 10% de leur CA total au travers de leurs applications mobiles !

Ce qui est intéressant, c’est que les marchands qui s’y sont mis sérieusement constatent déjà 3 choses : le M-Commerce produit du CA additionnel par rapport au web, les taux de conversion sur des applis marchandes performantes sont en moyenne de 1,7% (2 à 3 fois plus que les taux du E-commerce), et surtout le M-Commerce crée une passerelle totalement inédite entre le web et la distribution physique. Ainsi on voit les lignes de force de la concurrence bouger rapidement, et les M-Commerçants deviennent de redoutables concurrents des détaillants physiques grâce à la comparaison temps réel et géo-localisée. Le mobile devient en même temps un allié du commerce traditionnel (ce que le web n’a pas réussi à faire) : nous sommes ainsi consultés par nombre d’enseignes qui souhaitent générer du trafic qualifié vers leurs magasins grâce au mobile. Le phénomène Groupon qui réalisera plus de 50% de ses transactions sur le mobile d’ici 2 ans est un puissant catalyseur de cette mobilisation des détaillants.

- Quels sont les ambitions de Pure Agency à l'international ?

Nous sommes implantés à Londres depuis le mois de février 2012. Le marché anglais est actuellement le plus dynamique en Europe, avec un taux de détention de smartphones proche de 50%, sensiblement supérieur à la moyenne européenne. Pour autant, le potentiel est immense, car paradoxalement les agences anglaises ont peu investi ce créneau du ROI mobile et ne disposent pas d’outils tels que PureRoi. Nous avons donc embauché les meilleurs experts issus d’agences digitales pour attaquer ce marché. Et surtout, nous avons conclu des alliances stratégiques ! La première avec l’agence Netbooster (leader indépendant de la communication interactive en Europe) afin d’allier leur expertise en performance marketing à notre expertise mobile.

Nous sommes également la seule agence française à être choisie comme partenaire par Google pour son programme GetMo, lancé au Royaume Uni il y a une semaine et qui ne compte que 16 partenaires en tout. GetMo est une vaste initiative de Google visant à aider les annonceurs à prendre le virage du mobile en les orientant vers les meilleurs partenaires.

Nous annoncerons d’autres alliances stratégiques au Royaume Uni ainsi que sur plusieurs marchés européens au cours des toutes prochaines semaines.

- Prévoyez vous de procéder à des acquisitions pour poursuivre le développement de Pure Agency ? Quelle analyse faites vous des concentrations en cours sur le marché ?

La croissance organique de notre CA et de notre rentabilité est déjà très rapide. Pour autant nous sommes ouverts à procéder à des rachats si cela nous permet d’accélérer encore et surtout d’apporter encore plus de service à nos clients. Pour être franc, j’observe avec amusement depuis quelques mois l’arrivée de sociétés coquilles opportunistes qui entendent “faire un coup rapide” sur le mobile à coup de rachats et de story-telling. Il y a incontestablement une bulle financière mobile et je n’entends pas que Pure Agency y participe. C’est toutefois un mouvement intéressant et stimulant, cependant je préfère bâtir sur du solide, de belles et vraies références clients et un sur un résultat économique avéré plutôt que d’être dans la spéculation et les annonces à tout-va.

Ensuite, je tiens vraiment à la clarté dans notre positionnement : certains acteurs du marché confondent en ce moment le métier d’agence mobile et celui de régie mobile. La confusion des genres ne peut en aucun cas servir l’intérêt des annonceurs, car comment une agence peut-elle orienter objectivement un annonceur vers le support media le plus efficace quand elle opère en même temps en tant que régie de supports média ?

- Forrester dans son dernier rapport recommande la mise en place de Chief Mobile Officer chez les annonceurs, qu’en pensez vous ?

Que c’est un bon conseil, sous réserve que ces “Directeurs activités mobiles” ne soient pas seulement experts mobile et connaissent bien les autres canaux de la relation client, car le mobile est le média le plus hybride.

- Vos projets ?

Nous venons de finaliser le développement d’une plateforme permettant de produire des sites mobiles html5 très complexes, mêlant animation rich media, vidéo, géo-localisation, adserving et m-couponing. Cette plateforme représente une vraie opportunité pour les enseignes qui souhaitent disposer à court terme d’un service mobile pour générer du trafic dans leurs points de vente, mais aussi pour les médias qui disposeront ainsi d’une interface publicitaire mobile clé en main.Enfin, nous travaillons actuellement à élargir le spectre de nos services aux nouveaux écrans connectés et en particulier à la télévision. La convergence des écrans autour du client devient une réalité, il faut maintenant aider les marques à établir des stratégies multi-écrans efficaces et pérennes.

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