Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

Les 5 tendances du jeu social en 2012

Qui ?
Patrick Kervern, rédacteur en chef de viuz.com.

Quoi ?
Une tribune sur le secteur des jeux sociaux, entre surchauffe et refroidissement.

La phrase :
En ne prélevant que 5% des revenus des jeux sociaux contre 30% pour les Facebook Credits, le réseau social de Google pourrait très bien gagner les cœurs ou par défaut les porte-monnaies des éditeurs dans une conjoncture ralentie : d’ici à 2016 le marché des jeux sociaux devrait croitre de 24,4% par an contre une croissance supérieure à 400% de 2007 à 2011.

Comment ?
En 5 points clés.

1- La différenciation
La plupart des professionnels du secteur admettent que l’offre de jeux sociaux sur Facebook est calquée sur Farmville.

Plusieurs sociétés tentent de s’adresser au segment plus actif et masculin des Hardcore Gamers ou se dirigent vers les jeux en temps réel . D’autres explorent le segment ludo-éducatif .

En 2012, il faudra suivre de près les initiatives de Kabam, de Kixeye, de Rumble Games et d’une manière générale tous les investissements de Rick Thompson, ex Bioware et nouveau « parrain » du secteur aux poches profondes.

Les acteurs traditionnels du casual gaming onlinee, après avoir touché du bout des doigts l’univers Facebook en 2010 et 2011, procèdent à un transfert massif et industriel de leurs titres sur Facebook (cf  le géant King.com et  le frenchie telaxo).

2- L’Inflation des budgets et des couts d’acquisitions

Il n’est pas rare que les couts de développements des jeux dépassent aujourd’hui les 300.000 euros. En comptant un cout d’acquisition marketing équivalent, la barrière d’entrée s’est nettement relevée dans un marché devenu plus difficile. Zynga a quadruplé ses frais de R&D au troisième trimestre.

Le secteur des jeux sociaux a compté  1,7 Milliards $ en fusions acquisitions en 2011, de nombreuses consolidations sont encore à prévoir en 2012 :  Rockyou, et récemment Metrogames ont annoncé t des licenciements et connaissent des difficultés financières considérables.

3- La ruée vers le mobile et la guerre des plateformes

Une collision est à prévoir entre les acteurs historiques du jeu mobile et les nouveaux leaders des jeux sociaux. Zynga (city ville) réalise déjà 7% de son Chiffre d’Affaire sur ce segment. Malgré son rachat avorté  de Rovio (angry birds) au début de l’été, elle compte nettement accélérer ses investissements dans le secteur en 2012 afin d’échapper à la dépendance de Facebook.

Le Html5 n’est pas une alternative aux applications mobiles, pour les jeux nécessitant des mouvements rapides. Mais pour certains,  la mobilité et ses conditions dégradent l’expérience sociale.

On surveillera également les ambitions mondiales de Gree/Openfeint et Dena/Ngmoco en matière de réseaux sociaux de gaming mobile. Ces deux acteurs, très solides financièrement et qui comptent plus de 170 millions d’utilisateurs cumulés n’ont aucune intention de céder un pouce de terrain à Facebook.

On surveillera enfin la mue des principaux leaders en plateformes de jeux sociaux et mobiles (cf Le ProjectZ de Zynga). Cet acteur pourrait pourquoi pas proposer  Apple qui dispose du deuxième réseau de mobile Gaming avec 67 Millions d’utilisateurs préparerait de son côté plusieurs initiatives retentissantes dans le secteur, notamment sur le volet social…

4- Les nouveaux acteurs agiles du nouveau monde et de l’ancienne Europe

Après le coup de tonnerre de la fusion 6waves-Lolapps actuellement 5 ème éditeur mondial de jeux sociaux, de nombreux éditeurs hors US affichent des ambitions mondiale : le Chinois Happy Elements, Le Coréen Nexon, récemment introduit en bourse et installé au Japon, le Brésilien Vostu qui a réglé sa dispute avec Zynga et ne devrait pas rester indépendant très longtemps et le Turc Peak Games. Ces nouveaux acteurs sont  souvent meilleurs que les poids lourds américains en termes de localisation des éléments de jeu.

A suivre également les développements du Français Kobojo qui vient d’ouvrir son Studio à Berlin et du Serbe Nordeus qui dame actuellement le pion à EA sur avec son jeu de gestion d’équipes de Football.

5- Google +, rising star

Google plus est en passe de gagner son pari. En ne prélevant que 5% des revenus des jeux sociaux contre 30% pour les Facebook Credits, le réseau social de Google pourrait très bien gagner les cœurs ou par défaut les porte-monnaies des éditeurs dans une conjoncture ralentie : d’ici à 2016 le marché des jeux sociaux devrait croitre de 24,4% par an contre une croissance supérieure à 400% de 2007 à 2011.

Paul Allen, l’analyste non officiel de Google + prévoit que le réseau social de Google devrait atteindre plus de 200 millions d’abonnés début aout 2012. D’après Andrew Lipsman, analyste de Comscore, un taux de pénétration de Google de 20% soit 40 Millions d’abonnés permettrait à Google Plus, grâce aux effets réseaux de devenir « mainstream ».

Le réseau social de Google a déjà dépassé ce stade .  Kabam en a pris acte en lançant son jeu social The Godfather en exclu sur cette plateforme. (Cf : Kabam lance le jeu social The Godfather en exclusivité sur Google + ).

On attend également du côté de Google le lancement d’une offre de Cloud Gaming qui pourrait concurrencer Amazon EC2 et le nouveau service de Microsoft, Windows Azure, dédié aux jeux sociaux.

Patrick Kervern © viuz.com– Suivez nous sur Twitter @viuzfr

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