Qui ?
Matthew Drinkwater (@drinkmatt), London College of Fashion(@fialondon).
Quoi ?
La clôture du Fashion Summit, une nouveauté du Web Summit 2015.
"Il y a un énorme fossé entre la mode et la technologie." Le boulot de Matthew Drinkwater, du London College of Fashion, est de le combler, en créant un écosystème digital autour de la mode, avec le Digital Anthropology Lab, lancé fin octobre 2015, et l'incubateur, le Center for fashion enterprise. Le designer Hussein Chalayan l'a dit récemment : "la seule nouveauté que vous pouvez réaliser dans la mode, c'est avec la technologie". des exemples de réalisations ? Une bouteille d'Absolut vodka, imprimée en 3D, une robe faite en téléphones Nokia par Fyodor Golan ("on a découpé leurs téléphones au laser et ils se sont cassés")...
Le même Fyodor a travaillé avec Microsoft pour un défilé en réalité augmentée en septembre 2014. Le designer Casely Hayford a intégré une batterie de portable flexible dans une ceinture. Cet article a été financé sur IndieGogo pour 85 000 dollars, et vendu 99 dollars. Plus récent, l'uniforme des hôtesses du W Hôtel de Londres, en LED, qui permet d'envoyer un signal lumineux quand un client important pénètre dans le bar. "Quand vous alliez la mode et la technologie, cela suscite un énorme intérêt." Ainsi, la robe en LED de Richard Nicoll, en septembre 2014, a généré 2 millions d'impressions en social média. Mais il ne faut pas confondre fashion tech et wearables "75% des gens ne voient pas l'intérêt des wearables; Chris Key l'a dit, 'les wearables c'est du bullshit. Je travaille pour rendre la vie plus facile'". L'alliance de la tech et de la mode doit donc aboutir à des réalisations lavables (un défi), fiables, à un prix compétitif. Et pour concevoir ces produits, il faudra beaucoup de co-création. "Pour réussir, il faut se souvenir que les gens n'achètent pas la mode pour ses fonctionnalités, mais parce qu'ils trouvent ça joli."