Qui ?
Bertrand Petit (en photo), qui dirige Innocherche et Georges-Edouard Dias, Directeur digital Business et L'Oréal.
Quoi ?
Le Consumer Electronic Show, créé en 1967 qui est passé de l'électronique grand public à tous les objets connectés, qu'ils soient dans notre foyer, sur la route ou au ciel.
Combien ?
- 4 grands halls, 1.8 millions de "square feet"
- Trois centres névralgiques, le Las vegas Convention Center, le Las Vegas Hilton et The Venetian
- 4 jours de show
- 140 000 visiteurs de 140 pays
-5000 journalistes
-4000 VCapitalists
- 2700 exposants
Comment ?
Même si les journalistes, traités comme du bétail mangeant par terre leur lunch box, prédisent la chute de ce salon, peu amical au nouveau venu aux conférences très inégales, il faut faire le voyage à Vegas. "Perçu jadis comme un salon pour les geeks et les marchands d’électronique, le CES est devenu une grande foire du marketing où l’on réfléchit à la manière d’exploiter toutes les données collectées par nos smart sensors. Certains pensent que le CES va détrôner le festival de la publicité de Cannes " explique Bertrand Petit, qui dirige Innocherche et accompagnait, avec Xavier Dalloz, 80 annonceurs dans ce périple psychédélique, entre Sin City, salon géant sur quatre lieux distincts et décalage horaire maousse. Il y a de la marge pour que le CES fasse de l'ombre aux Lions. A la différence de Cannes, la publicité est la grande absente des stands.
Nous n'en avons trouvé mention que sur le stand Samsung, avec une brochure présentant l'offre publicitaire du constructeur avec trois formats : "premium interactive advertising" qui réside sur l'écran principal et permet de cliquer vers la vidéo, la landing page, l'application ou le web. Et 3D First ever, la première publicité 3D sur télé connectée. Enfin, In app propose de la publicité sur le millier d'applications de son écosystème.
Reste que Martin Sorrell et Maurice Levy ont fait le voyage. Les marketers n'étaient pas sur les stands, mais dans les allées et dans les suites d'hôtel, confie Georges-Edouard Dias de l'Oréal. "Dans les suites des grands hôtels, on discute marketing, audience et canaux de demain" confirme Bertrand Petit. "Ainsi les grands patrons qui arrivent pour la première fois aujourd’hui au CES sont les Chief Marketing Officer (CMO) qui, invités par leurs agences de pub, viennent découvrir comment leurs euros de publicité et de promotion produits vont être dépensés demain." La SNCF a d'ailleurs préféré y envoyer son pôle innovation plutôt que ses DSI, à l'image de Régine Combremont, qui dirige la Fabrique Digitale ou le responsable RH de la gare St Lazare.
Deux des 6 keynotes tournaient autour de l’exploitation marketing des big data. Une exploitation encore balbutiante, explique Bertrand Petit. "Wal-Mart, qui est le champion du Système d’Information, reconnait ne pas savoir comment faire aujourd’hui et appelle de ces vœux la création de vrais écosystèmes où l’on partage avec certains partenaires/fournisseurs choisis l’information marketing sur des cibles marketing précises."