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Adobe : « Le social media est au coeur de notre rentabilité »

Qui ?
Mark Phibbs, vice-président EMEA d’Adobe.

Quoi ?
2 500 personnes, en provenance de 38 pays, réunis à Londres les 23 et 24 avril pour entendre celui qui n’est plus seulement l’éditeur de Flash et PDF, mais une suite complète de solution marketing, alliant mesure de la performance et monitoring de la création.

Combien ?
1 milliard de dollars d’activité dans le marketing digital, pour une activité globale de 5 milliards.
Le ticket d'entrée est à 20 000 dollars, mais certains clients dépensent des millions.
Une croissance de 20 à 30% par an.
Adobe dépense 74% de son budget en marketing digital.

Comment ?

- Comment se portent les fonctions de DSI et du directeur marketing ?

C’est l’avènement des directeurs marketing, qui peuvent aujourd'hui prouver l’efficacité de leurs campagnes. Les DSI perdent du pouvoir. Avant, ils contrôlaient le site Web. Mais aujourd'hui, le marketing veut avoir la main sur l’expérience consommateur et le social, donc le web. Chez Adobe, l'IT produisait 80% des contenus du site. Aujourd'hui, c’est le marketing. En revanche, il laisse les fermes de serveurs à l'IT. Il faut collaborer. Chez Adobe, le e-commerce, l’IT et le marketing sont sur le même étage et travaillent en task force. Les nouvelles solutions dans le cloud permettent aux responsables marketing de s’affranchir de l'IT. Il faut juste qu’ils investissent dans les solutions.

- Vous insistez beaucoup sur le retour sur investissement du social…

On a des millions de fans et on sait que ceux qui conversent avec nous nous rapportent davantage d’argent. Nous faisons du social une priorité depuis 2011. Les personnes qui conversent avec nous dépensent deux fois plus que les autres. Ils sont aussi plus fidèles. Quand nous avons intégré des avis consommateur sur nos pages produit, nous avons augmenté nos revenus de 25% en une semaine. Notre équipe de social media est donc là pour parler avec les consommateurs et les partenaires qui ont une opinion.

- Vous proposez des services aux annonceurs dans votre suite SEM. Allez vous sur le terrain des agences ?

Elles sont plutôt nos partenaires, pour convaincre les clients de travailler avec nos suites. Toutes les entreprises doivent décider ce qu’elles internalisent dans leur communication et ce qu’elles sous-traitent. Chez Adobe, nous considérons que le social et le SEM sont des éléments fondamentaux pour comprendre le consommateur, donc nous les internalisons. Si elles veulent prospérer, les agences doivent être créatives, mais aussi composer avec la technologie pour servir le consommateur.

- Adobe est devenu le plus grand éditeur de magazine  sur iPad depuis deux ans…

Effectivement, nous avons une place très importante dans les magazines. Nous avons lancé un service cloud. Nous sommes ainsi devenus le premier éditeur sur iPad. Avec la suite marketing, qui lie le graphique à la performance, nous avons aidé des éditeurs comme Martha Stewart à mieux tarifer leurs espaces en leur montrant que certaines pages performaient beaucoup mieux que d’autres. Aujourd’hui, certains éditeurs comme Fairfacts ont inversé le process et testent leurs formules d’abord sur l’iPad avant de la faire sur papier.

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